« Je ne parle pas pour rien », a assuré Victor Wembanyama après la victoire des Spurs face aux Hornets (135-99). Une semaine plus tôt, le Français avait promis que chaque match serait un « statement (une proclamation) ». Il persiste et signe : « Je l’ai dit au sens littéral ». Il en a fait la démonstration ce vendredi avec 26 points et 11 rebonds contre Charlotte, le tout en moins de 20 minutes.
« À chaque fois que j’entre sur le terrain, j’ai mes objectifs en tête. À chaque fois que je fais un dunk, j’ai mes objectifs en tête. J’ai juste cette énergie en moi qui va me pousser à gagner », a plaqué la star de San Antonio en conférence de presse.
Wembanyama maximise chaque instant sur le parquet. Toujours astreint à une limite de minutes, à plus forte raison dans un tel blowout, il redouble d’intensité pour veiller à ce que ses messages soient clairement reçus. Tout semblait facile ce soir-là, à un degré parfois déconcertant.
« Je ne parle pas pour rien. »
Victor Wembanyama avait annoncé que chaque match serait un « statement » et le pensait réellement :
« Chaque fois que j’entre sur le terrain, j’ai mes objectifs en tête. Chaque fois que je fais un dunk, j’ai mes objectifs en tête. J’ai juste cette… pic.twitter.com/6odSM7LzmT
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Victor Wembanyama se déchaîne dans le troisième quart-temps
Longtemps, le troisième quart-temps a été le talon d’Achille des Spurs. Quelle qu’en ait été la cause, elle semble dénouée : les Texans ont remporté leur troisième quart-temps lors des quatre dernières rencontres, contre seulement trois fois lors des 33 matches précédents. Cette métamorphose a joué un rôle clé dans leurs deux victoires successives.
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« C’est peut-être une question de concentration. Ils comprennent que les cinq premières minutes du troisième quart-temps sont vraiment importantes et qu’il faut les aborder en se concentrant sur la défense plutôt que sur l’attaque », a envisagé Gregg Popovich. « Il faut penser à faire des stops, à prendre des rebonds. L’attaque est une chose naturelle ; tout le monde aime ça. Mentalement, c’est autre chose d’aborder un quart-temps défensivement. Peut-être qu’ils le font mieux maintenant. »
Ce vendredi, la principale différence s’appelait Victor Wembanyama. Sur cette seule période, l’intérieur a inscrit 15 points sans manquer le moindre de ses six tirs.
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À la sortie des vestiaires, il infligeait à la défense des Hornets un véritable carnage. Neuf points en moins de deux minutes : un trois points primé, suivi de deux alley-oops, puis d’un dunk dévastateur. Il a pris la rencontre à son compte, imprimant une sensation de domination sans partage dans le troisième quart-temps. Le Français était bien soutenu par ses coéquipiers, notamment Jeremy Sochan, Devin Vassell et Tre Jones, ainsi que par un mouvement de balle en net progrès.
Les Spurs gâchent le retour de LaMelo Ball
La performance de Wembanyama et de son équipe a totalement éclipsé le retour tant attendu de LaMelo Ball, qui a pourtant marqué 28 points — dont 15 sur la ligne des lancers francs — en 27 minutes. Le public n’avait d’yeux que pour le rookie de San Antonio, effaçant instantanément les prouesses du meneur de Charlotte. Avec 35 points d’avance à dix minutes du terme, Popovich a même pu s’offrir le luxe de faire entrer le groupe des remplaçants — sans Sidy Cissoko, blessé à la cheville.
Le scénario est rarissime pour les Spurs, qui ne portent leur compteur qu’à sept victoires. Ce n’est que la deuxième fois qu’ils remportent deux matches consécutifs. Et il s’agit, enfin, de leur plus large succès depuis le début de la saison NBA. En somme, une soirée idéale.
Un revers à cette idylle : les Spurs ont vu Doug McDermott quitter le terrain en raison d’une blessure de la cheville. Le tireur d’élite a rassuré lors de la conférence de presse : un problème mineur et une courte absence, s’il y en a une. Les Hornets, quant à eux, ont perdu Brandon Miller à la suite d’une chute spectaculaire. Après une faute flagrante de Keldon Johnson, l’ailier a disparu dans les vestiaires et n’est plus réapparu.
Doug McDermott se montre rassurant avec sa cheville : « C’est le genre de choses que l’on va surveiller quotidiennement et qui ne devrait pas me tenir éloigné des terrains longtemps, voire pas du tout. » pic.twitter.com/spSFdblQzd
— Benjamin Moubèche (@BenjaminMoubech) January 13, 2024
Gregg Popovich s’est également fait le porteur d’une mauvaise nouvelle, bien que prévisible. Victor Wembanyama ne foulera pas le parquet samedi, face aux Bulls, lors du second volet du back-to-back. L’entraîneur demeure évasif sur la date de fin de ce protocole, qu’il pense pouvoir lever dans environ une semaine. L’athlète, lui, répète qu’il attend ce moment avec impatience. Pendant ce temps, ses coéquipiers devront faire sans lui.