Victor Wembanyama a connu son premier match sous les couleurs des San Antonio Spurs. En Summer League à Las Vegas. Pour l'occasion, le Thomas & Mack Center se trouvait à guichets fermés. Avec du beau monde pour observer le phénomène tricolore. Comme Kareem Abdul-Jabbar ou encore Jerry West.
Sur le plan collectif, les Texans l'ont emporté face aux Charlotte Hornets (76-68). Mais individuellement, la copie rendue par l'intérieur a été moyenne. En délicatesse avec son tir (2/13 dont 1/6 à trois points), le Français a seulement marqué 9 points.
Pour autant, le #1 pick de la Draft NBA 2023 a tout de même impacté le jeu défensivement. Avec une grosse présence dans la raquette et 5 contres distribués, il a déjà montré ses qualités dans ce secteur de jeu.
Plusieurs enseignements à tirer
Autant le dire tout de suite, ce match de Summer League ne veut pas dire grand-chose. Entre la fin de saison avec les Mets 92, la Draft NBA, les sollicitations médiatiques ou encore la polémique Spears, Wembanyama ne s'est pas présenté dans les meilleures conditions pour briller sportivement sur ce match.
Pour ne rien arranger, la pression était énorme autour de lui. On n'avait rarement vu un tel engouement pour une rencontre de Summer League... En réalité, il s'agit de la seconde fois que cet évènement suscite un énorme intérêt après Zion Williamson.
Mais de son côté, le natif de Nanterre ne s'est pas caché derrière la moindre excuse.
"Si j’ai pris le temps d’apprécier ? Un peu. Je n’ai pas vraiment eu le temps de tout observer. C’était ma première fois, je voulais juste m’adapter. J’ai déjà vu des foules importantes. C’était ok. Ce n’était pas comme un match à domicile ou même à l’extérieur.
Je suis heureux de voir qu’il y avait du monde pour nous voir jouer", a-t-il simplement commenté.
Au contraire, Wembanyama a utilisé ce premier test pour tirer des enseignements. Au niveau de son jeu, le Tricolore a déjà vu certaines lacunes. Par rapport au rythme, à son implication ou même à sa condition physique.
"Honnêtement, je ne savais pas vraiment ce que je faisais sur le terrain ce soir. J'essaie d'apprendre pour le prochain match. L’important, c’est d’être prêt pour la saison. Je pense que le plus dur pour moi, c’était de comprendre le rythme.
Parfois, je n’étais pas dans le bon tempo par rapport aux actions. Il s’agit de mon axe de progression le plus important, je dois être prêt afin de réagir aux actions demandées par le meneur. Garder cette connexion.
J’ai vraiment besoin du repos qui va arriver. L’été va être important pour mon développement. Je crois qu’il y a du boulot sur le plan physique. Pour être en mesure de jouer une saison à 82 matches. Surtout avec notre style de jeu, nous courons beaucoup.
C'est vraiment épuisant. Même sans jouer 40 minutes, j'étais toujours fatigué et épuisé en allant sur le banc. Donc il y a beaucoup de travail de préparation à faire", a prévenu Victor Wembanyama.
Un apprentissage afin de préparer ses débuts en NBA.
Victor Wembanyama veut se faire bouger par Gregg Popovich
Se préparer pour octobre
"Pour moi, la vraie première, ça sera en octobre, avec la saison régulière. Mais bien sûr, je rêvais d’une victoire et j’en ai eu une." A l'image de cette déclaration, Victor Wembanyama n'a pas vraiment abordé cette rencontre de SL comme ses vrais premiers pas avec les Spurs.
Le premier rendez-vous important se déroulera en octobre, avec le coup d'envoi de la saison régulière. En attendant, le Français négocie plutôt cette SL comme un laboratoire pour réaliser des tests. Victime d'un poster de Kai Jones au cours de cette partie, il l'a ainsi facilement relativisé.
En insistant encore sur les progrès à effectuer.
"Je pense que nous avons beaucoup d’ajustements défensifs à réaliser. Par rapport à notre équilibre et les switchs. Il faut rester connecté. Parfois, on te marque dessus. Ça va arriver. Mais c’est la Summer League, nous sommes ici pour apprendre.
Il y a beaucoup d’expérimentations, donc de la liberté. C’est comme ça la Summer League, on se cherche et on tente de se trouver le plus rapidement possible. Il y aura des ajustements bien sûr. Mais la liberté, il faut que je sois moi-même", a souligné Wembanyama.
Même sans briller sur sa première sortie, il compte bien utiliser cette expérience en SL à son avantage. Mais sans accorder à cet événement une importance démesurée. L'objectif reste d'avoir les armes nécessaires pour répondre présent à partir d'octobre prochain.
Couvé par son coach Gregg Popovich, qui a fait spécialement le déplacement, Victor Wembanyama en profite pour apprendre. Avec de bonnes leçons à retenir pour progresser avant ses grands débuts en NBA.