Le système des Spurs qui permet à Victor Wembanyama de marquer facilement près du cercle

Les San Antonio Spurs comprennent de mieux en mieux comment servir Victor Wembanyama dans les meilleures conditions sur le terrain.

Le système des Spurs qui permet à Victor Wembanyama de marquer facilement près du cercle

Cette saison, une tentative sur deux de Victor Wembanyama est un tir à trois-points. Ce qui lui réussit plutôt bien, n’en déplaise à ceux qui aimeraient le voir jouer plus près du cercle pour profiter de ses 221 centimètres. En effet, le jeune homme a développé une vraie capacité à faire mouche en catch-and-shoot, parfois en prenant sa chance un bon mètre derrière la ligne. Son 37% de réussite sur les tirs extérieurs pris sans le moindre dribble le place dans la même catégorie que les Devin Booker, Brandon Miller, Tyrese Maxey, Coby White ou encore CJ McCollum.

Le Français répète fréquemment qu’il refuse d’être enfermé dans une case. Et il a bien raison. Sa technique, sa taille et sa mobilité forment une panoplie unique qui lui permet de scorer de nombreuses façons différentes sur le terrain. Même s’il dégaine souvent derrière l’arc, Wembanyama s’illustre aussi près du cercle et à mi-distance.

Les San Antonio Spurs ont un système simple pour démarquer leur superstar à proximité du panier. Exemple contre les New York Knicks lors du match de Noël. Tout part d’une isolation d’un joueur texan dos au panier d’un côté du terrain. Ici, Jeremy Sochan.

Chris Paul vient poser un écran sur le défenseur de Wembanyama, Karl-Anthony Towns. Le pivot des Knicks semble persuadé que le sophomore des Spurs va partir sur la gauche afin de récupérer la balle et de prendre un tir ouvert à mi-distance. Il anticipe beaucoup trop : son regard et ses appuis sont complètement orientés sur sa droite.

Très bonne lecture de Victor Wembanyama qui prend en compte le choix de KAT et décide donc de couper directement dans l’axe. Sochan le sert dans la course et le Français peut conclure malgré le fait que Josh Hart vienne en aide.

Nouvel exemple un peu plus tard dans la partie, avec le même principe. Harrison Barnes est isolé dos au panier, côté droit à environ 45 degrés. Cette fois-ci, Wembanyama est à l’opposé, dans le dunker spot. C’est encore CP3 qui vient porter l’écran. Probablement une volonté de la part des Spurs d’impliquer Brunson et Towns, les deux plus mauvais défenseurs des Knicks, sur l’action.

L’écran est bien posé et Jalen Brunson n’a d’autres choix que de changer de défenseur pour se retrouver face à Wembanyama, qui mesure 40 bons centimètres de plus que lui.

Juste après réception, l’intérieur de San Antonio dispose d’un avantage conséquent et finit ainsi de près.

Les actions à vitesses réelles sont disponibles à la 33eme seconde et à 3'13 sur cette vidéo des highlights des 42 points de Victor Wembanyama contre New York (victoire des Knicks 117-114).

Le premier choix de la draft 2023 commence à maîtriser de mieux en mieux tous ses (nombreux) atouts des deux côtés du terrain. Ce système n’est pas le seul qui lui permet de marquer facilement. Les Spurs l’utilisent aussi en tant que poseur d’écrans sur pick-and-roll, où il rapporte 1,20 point par possession (ou 120 sur 100 possessions, l’équivalent de la deuxième attaque de la ligue cette saison) souvent en terminant au dunk.

Il lui arrive aussi de poser un écran à l’opposé au poste bas avant de remonter poste haut, au niveau de la ligne des lancers-francs, pour ensuite défier ses adversaires face au panier. Une configuration qui a plutôt bien fonctionné contre les Atlanta Hawks il y a quelques jours. Victor Wembanyama pointe à 79% de réussite dans la restricted area. C’est mieux que Giannis Antetokounmpo (73%) ou même des serial dunkeurs comme Daniel Gafford (76) et Jarrett Allen (72). Son 54% dans la raquette (hors zone la plus proche du panier) lui permet de rivaliser avec un Nikola Jokic (57%).

Et il n’a pas fini de progresser. Il lui arrive encore de prendre des tirs trop difficiles, même si sa sélection de tir évolue constamment depuis ses débuts en NBA. Son heure approche, ça ne fait aucun doute.