Maintenant que les Spurs savent qu’ils pourront drafter en première position, ils peuvent préparer le terrain pour Victor Wembanyama. Si San Antonio apparaît comme un cadre idéal pour le pivot, la franchise devra tout de même s’adapter à sa nouvelle star si elle a l’intention de construire autour d’elle.
Victor Wembanyama : Pourquoi les Spurs sont la franchise idéale
Un meneur aux côtés de Victor Wembanyama
Avec Keldon Johnson, Devin Vassell, Jeremy Sochan, Malaki Branham et Blake Wesley notamment, la franchise texane sur les postes 2 à 4. C’est en tout cas là que leurs principaux talents se concentrent. S’il est difficile de mettre Wemby dans une boîte, on l’imagine évidemment jouer un rôle d’intérieur, et il reste donc un vide palpable au poste de meneur.
Le prodige de Boulogne-Levallois est un très bon créateur et dispose d’un excellent handle pour sa taille. Mais le voir porter la balle la majorité du temps et se charger constamment de la mène serait inattendue. Les joueurs cités précédemment constituent de bons connecteurs et sont capables de créer à leur mesure, mais un meneur de formation pourrait faire du bien à ce jeune effectif.
Idéalement, les Spurs trouveront un chef d’orchestre au profil très offensif, car c’est sans doute ce qui manque le plus au sein du collectif. Il n’y a aucune urgence et ce point pourra être au menu d’une draft, free agency ou trade deadline… Cela représente, quoi qu’il en soit, un axe d’amélioration évident pour l’équipe.
Un remplaçant pour Gregg Popovich
La présence de Gregg Popovich à San Antonio pour accueillir Victor Wembanyama est, sur le papier, une bénédiction. À 74 ans, le légendaire coach de l’équipe ne pourra toutefois pas passer autant de temps avec sa nouvelle pépite qu’avec ses précédents premiers choix (David Robinson, Tim Duncan). Lui et les dirigeants devront donc préparer l’avenir afin d’avancer sereinement.
Les disciples du Pop ne manquent pas. Mike Budenholzer, Monty Williams, Steve Kerr, Mike Brown et Becky Hammon, pour ne citer qu’eux dans un océan d’entraîneurs, ont partiellement appris la profession avec lui. Les candidats seront certainement nombreux, et le front office devra sélectionner le bon.
Même en NBA, le basket ne se résume pas à une addition de stars. L’encadrement peut faire toute la différence, comme le montre notamment l’exemple de Giannis Antetokounmpo avec Jason Kidd, puis Budenholzer à Milwaukee. Aucun choix n’est définitif, mais le remplacement de Popovich pourrait être déterminant dans l’avenir du jeune Français.
Une communication au goût du jour
Les Spurs auraient tort de se priver de la lumière qu’apportera le futur premier choix de la Draft avec lui. Toujours perçus comme une organisation très fermée — voire un peu datée aux yeux de certains fans outre-Atlantique —, ils auront l’opportunité d’entrer dans une nouvelle ère.
Les caméras aiment Victor Wembanyama, et réciproquement. Une estimation assez hasardeuse fait mention, depuis un certain temps, d’un gain de 500 millions de dollars de valeur pour l’équipe de l’intérieur. Mais c’est à condition d’abattre ses cartes correctement.
Une page se tourne à San Antonio, et c’est l’occasion d’apporter un coup de pinceau à l’image de la franchise. Les préceptes sportifs n’ont pas à changer, pas besoin de tout bouleverser, mais il faudra un dispositif de communication sur mesures à l’équipe pour accueillir le phénomène Wemby.