Les Spurs comptent deux fois plus de défaites que de victoires (bilan de 3-6) après leur quatrième revers consécutif, cette fois-ci face aux Timberwolves (110-117). Paradoxalement, l’équipe a montré un visage rassurant ce vendredi. Elle peut notamment trouver du réconfort dans les prouesses de Victor Wembanyama et Devin Vassell, auteurs de 29 points chacun.
« [Minnesota] est une équipe très talentueuse et très expérimentée, qui vise le titre. Et je pense que nos jeunes ont tout donné », a nuancé Gregg Popovich. « C’est un match totalement différent des défaites à Indiana et New York. Mon ressenti ce soir n’est pas du tout le même. Personne n’aime perdre, mais il y a beaucoup de bonnes choses dans ce match. J’étais fier d’eux. »
Les joueurs ont fait preuve d’une combativité remarquable, dominant le dernier quart-temps (37-27) sous l’impulsion de leurs leaders : Vassell (14 points) et Wembanyama (13). Mais Minnesota, une catégorie au-dessus, avait déjà scellé l’issue de la rencontre avec un troisième quart-temps maîtrisé (19-34).
Victor Wembanyama brillant dans la défaite
Les Wolves ont indéniablement progressé en défense cette saison. C’est cet élément, couplé à l’ingéniosité de Chris Finch, leur entraîneur, qui a instauré une zone lors du troisième quart-temps, qui a fait basculer la rencontre. « Nous sommes meilleurs quand nous jouons rapidement. Je pense que, pendant le troisième quart-temps, ils nous ont ralentis avec leur zone », a analysé Devin Vassell, qui n’a pas marqué un seul de ses 29 points (record en carrière égalé) en huit minutes de jeu sur cette période. « Je pense que leur run dans ce quart-temps est la seule raison pour laquelle nous avons perdu ce match. »
La muraille dressée par les visiteurs, incarnée par son compatriote Rudy Gobert, n’a cependant pas suffi à arrêter « Wemby ». La star des Spurs a inscrit le deuxième plus grand total de points de sa jeune carrière (29 points à 12/21 aux tirs, dont 3/7 à trois points), cumulant également 9 rebonds et 4 contres — mais aussi 5 fautes et 3 ballons perdus.
Wemby, toujours choquant : pic.twitter.com/NZ7iK4SW6N
— Benjamin Moubèche (@BenjaminMoubech) November 11, 2023
« Honnêtement, nous nous sommes préparés assez normalement pour l’affronter », a expliqué Finch. « Évidemment, la longueur et l’activité [de Wembanyama] font partie des choses que nous avons dû prendre en compte pour notre spacing. Mais nous avons essayé de ne pas trop nous emballer et de nous concentrer sur l’essentiel. Il y a quatre autres joueurs en face. »
La stratégie a porté ses fruits : Wembanyama n’a pas pu sauver San Antonio. Le rookie a brillé, tant en attaque qu’en défense. Il a grandement limité les Wolves sous le panier — 57,6 % de réussite, nettement en dessous de leur moyenne — et l’effet dissuasif du joueur de 2,24 m était évident. Toutefois, ses adversaires ont su tirer profit de ses passages sur le banc pour agresser le cercle, avec succès.
Podcast : Wemby dans la Mecque du basket (depuis New York)
Un duel tricolore contre Rudy Gobert
Au Frost Bank Center, tous les yeux étaient rivés sur la France, à l’occasion du premier duel entre Victor Wembanyama et Rudy Gobert. Le pivot des Bleus (31 ans) a déclenché les hostilités avec un dunk face à son jeune compatriote pour ouvrir le score. Cependant, les images les plus marquantes restent certainement les trois contres réalisés par la star de 19 ans sur son aîné.
Leur affrontement terminé, les deux Français ont échangé leurs maillots avec une complicité palpable, les deux ayant dîné ensemble la veille. L’occasion pour Wembanyama de retrouver l’une une de ses sources d’inspiration.
A French swap many years in the making! 🇫🇷@wemby & @rudygobert27 exchange jerseys after their first meeting in the NBA 🤝 pic.twitter.com/aOD8WO0z6O
— NBA (@NBA) November 11, 2023
« Ce qu’il faut absolument prendre dans le jeu de Rudy, pour moi, c’est sa présence défensive. Il utilise bien son envergure et sa taille, il paraît plus grand que certains joueurs qui sont plus grands que lui, mais sont moins mobiles, moins aériens, moins réactifs sur les contres », a-t-il expliqué. « C’est cette intimidation qui est importante. »
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