Victor Wembanyama et les Spurs répètent les mêmes erreurs et les mêmes résultats

DE NOTRE CORRESPONDANT À SAN ANTONIO — Une fois de plus, Victor Wembanyama et les Spurs n’ont pas su maintenir leur avance. Dominés par les Grizzlies en seconde période, ils se sont inclinés pour la huitième fois consécutive (108-120).

Victor Wembanyama et les Spurs répètent les mêmes erreurs et les mêmes résultats

19 points d’avance. 39 minutes en tête. Sept adversaires absents. Malgré tout cela, les Spurs n’ont pas réussi à venir à bout de Grizzlies affaiblis (108-120) pour mettre fin à leur série noire qui s’étend désormais à huit défaites consécutives.

Pour San Antonio, c’est du déjà-vu. Une norme, même. Cette saison, Victor Wembanyama et ses coéquipiers ont pris un avantage d’au moins 10 points à sept occasions. Un seul de ces matches a été couronné de succès — contre les Suns, où ils sont parvenus à ne pas dilapider totalement leur avance de 27 points. Ils ont simplement rejoué une mélodie trop familière ce samedi. Un air qui fait grincer des dents.

«Je pense que nous devons être à l’aise avec n’importe quel type de scénario pendant un match. Mais il y a cette situation spécifique : nous perdons souvent notre avance en seconde mi-temps. Nous devons nous améliorer aussi vite que possible sur ce point», reconnaît Wembanyama, qui met en évidence un manque d’effort collectif pour respecter le plan de jeu.

Les Spurs font grincer des dents

Les Spurs, plus jeune effectif de la NBA (23,3 ans de moyenne), évoquent un enfant maniant le violon pour la première fois. Ils connaissent sensiblement la théorie, mais ce qui sort en pratique est rarement juste. L’apprentissage est long. Tout le monde le sait. Mais cela n’empêche pas, chez l’auditeur perdant patience, une envie occasionnelle de massacrer l’instrument qui ne produit que des grincements insupportables.

«Tout le monde essaie de faire de son mieux. Nous savons que cela va prendre du temps, c’est un long processus», rappelle Cedi Osman. Avant d’ajouter : «Mais à un moment donné, nous devons réagir.»

Victor Wembanyama, les Spurs, et le test du marshmallow

Aucun violon à briser ici. L’unique solution est d’attendre cette « réaction », qu’elle émane du coach ou des joueurs. Comment espérer la victoire en ratant 15 tirs sur 21 lors du quatrième quart-temps ? En cumulant neuf fautes, offrant 14 points (14/16 aux lancers francs) sur un plateau aux Grizzlies ? Au cœur de ce brouhaha, Jaren Jackson Jr a inscrit 12 points dans ses 11 dernières minutes de jeu, dont 8 sur lancers.

Victor Wembanyama n’est toujours pas troublé

Il est généralement possible, à San Antonio, de trouver un peu de réconfort. Ce samedi, il s’agit certainement des huit contres signés par Victor Wembanyama, son nouveau record en carrière. Le Français est devenu le troisième joueur de moins de 20 ans à réussir un tel exploit dans l’histoire de la NBA, selon ESPN.

C’est toutefois une maigre consolation, comme les 22 points de Keldon Johnson à 8/14 aux tirs. Car les Spurs ont subi pendant toute la seconde mi-temps (40-69). Wembanyama, qui avait inscrit 13 points (3/6) en l’espace de 15 minutes, n’a ajouté que 6 unités (3/11) lors de ses 16 minutes en deuxième mi-temps. Ses 8 rebonds et 5 contres sur cette période sont gâchés par 2 pertes de balles et 5 fautes.

Avant le match, Memphis occupait la dernière place de la Conférence Ouest. Après, ce sont les Spurs qui en ont hérité, avec un bilan de 3 victoires pour 10 défaites. Ce départ difficile ne semble cependant pas ébranler « Wemby », du moins en apparence.

« Je m’attendais à tout. Je n’avais pas de visibilité […] Même avant le début de la saison, avant d’être drafté, je savais qu’il y aurait toujours des difficultés », a assuré Victor Wembanyama. « L’important, c’est la manière de les aborder. »

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