Victor Wembanyama a répondu aux attentes démesurées lors de sa première saison en NBA. Il a montré qu’il avait le niveau, évidemment, mais aussi qu’il disposait bel et bien du potentiel pour devenir un jour le visage de la NBA. Du coup, une partie du public, notamment certains passionnés de basket français, aimerait le voir le plus tôt possible au sein d’une équipe compétitive. Les San Antonio Spurs en sont loin. Ils sont partis pour finir avec l’un des trois ou quatre plus mauvais bilans de la ligue cette saison.
ESPN pousse déjà la narration autour d’une impatiente grandissante du Français et des fans réclament déjà plusieurs transferts majeurs pour aider la franchise texane à progresser le plus vite possible. Ce qui impliquerait évidemment de sacrifier sa flexibilité financière et une partie de son avenir en sacrifiant picks et jeunes joueurs contre une star par exemple. Wembanyama semble lui beaucoup plus mesuré.
« Au fur et à mesure que j'ai appris, tout au long de l'année, comment cela fonctionnait vraiment, j'ai eu l'impression que c'était un très grand défi pour les front offices de ne pas tout gâcher et de construire quelque chose pour l'avenir. J’ai vraiment hâte de gagner. Mais en même temps, nous devons être patients et trust the process (sic). Mais bien sûr, notre travail consiste à faire en sorte que cela se produise le plus rapidement possible », confiait l’intéressé. Des propos rapportés par notre envoyé spécial Benjamin Moubèche.
Une déclaration qui contraste complètement avec l’image que certains médias américains veulent donner de lui. Ils ont spéculé autour de son caractère de compétiteur en l’imaginant pousser auprès du front office pour faire des changements (trop) rapidement. L’ironie, c’est que le staff est sans doute plus impatient que Victor Wembanyama lui-même.
« C’est en effet une courbe de progression qu’on regarde, qu’on étudie assez avec le coaching staff. C’est intéressant de voir la manière dont la franchise a géré la progression, comment entourer Jokic et lui permettre d’atteindre le plus haut niveau. Et je trouve que c’est vraiment un parcours qui est réfléchi. Mais c’est clair, on s’est déjà dit qu’on ne veut pas attendre sept ans avant de gagner un premier titre », notait Gregg Popovich.
Sacrifier des picks pour un All-Star, par exemple Trae Young, ne suffirait même pas à faire de San Antonio un candidat au titre. Les Spurs peuvent toujours essayer d’acquérir quelques vétérans mais ils ont aussi intérêt à construire un jeune noyau dur qui peut grandir avec Wembanyama.