Après quatre titres de MVP consécutifs pour les Européens — bientôt cinq —, les Américains conservent un certain mépris le Vieux Continent. Charles Barkley, qui avait grandement sous-estimé Luka Doncic avant sa draft, se fait presque porte-parole de cette tendance. Aujourd’hui, c’est avec Victor Wembanyama qu’il récidive.
Les 22 points, 17 rebonds, 6 contres et 4 interceptions du Français n’ont apparemment pas satisfait "Sir Charles". Une fois n’est pas coutume, l’ancienne gloire de la NBA a clairement remis en cause le niveau de compétition en face.
"Je ne peux pas me poser et vous dire que parce qu’il détruit des gars en République tchèque, il va arriver et dominer. Je n’y crois simplement pas", a-t-il lâché.
L’avis de Charles Barkley, comme souvent, est à contre-courant de la plupart des observateurs. Les probabilités qu’il ait attentivement regardé les éliminatoires de la Coupe du Monde sont de toute façon assez faibles.
Avant la draft de Luka Doncic, en 2018, le Hall of Famer avait déjà donné dans ce registre. Il doutait, à l’époque, sérieusement du niveau du Slovène. Et ce malgré son titre de MVP de l’EuroLeague.
"Je n’ai pas confiance dans les championnats étrangers, mais je n’ai rien contre les joueurs qui y jouent. Simplement, si Luka Doncic a été élu MVP à 18 ans, j’en conclus qu’il a joué contre des adversaires de merde. À 18 ans, il ne devrait pas dominer des adversaires, quel que soit leur niveau", avait-il alors "analysé".*
On peut espérer que Barkley se trompera autant au sujet de Victor Wembanyama qu’il s’est trompé au sujet de Doncic. L’ancien joueur du Real Madrid, meilleur marqueur de la NBA cette saison à seulement 23 ans, a prouvé de quoi il était capable dans la "Grande Ligue". Mais il en faudra apparemment plus pour faire bouger ce bon vieux "Chuckster".