Parce que Victor Wembanyama et Chet Holmgren sont bien "l'avenir"
Victor Wembanyama et Chet Holmgren portent tous les deux la lourde charge d'incarner "le basketteur du futur", comme il est envisagé depuis quelques années par les spécialistes. A savoir un joueur de très, très grande taille, capable d'être à la fois un cheat code offensif et un cheat code défensif. Leurs débuts en NBA vont dans ce sens, puisque jamais deux rookies n'avaient, chacun de leur côté, compilé au moins 15 paniers à 3 points et 20 contres lors de leurs 10 premiers matches dans la ligue. Sur cette même idée de cocktail d'attaque et de défense, une seule saison a vu deux rookies tourner à au moins 15 points, 7.5 rebonds et 2 contres de moyenne : l'édition 1992-1993, avec deux membres du Hall of Fame que sont devenus Shaquille O'Neal et Alonzo Mourning. La saison est encore longue, mais il n'y a aucune raison pour que les deux longilignes intérieurs ne poursuivent pas sur ces bases quasiment inédites.
Parce que le Thunder est excitant
On a suffisamment dit ici que les Spurs ne pratiquaient pour le moment pas le basket le plus léché et intéressant de la ligue. C'est bien normal, puisque l'on est sur l'an 0 de l'ère Wembanyama et que Gregg Popovich fait tous les tests qu'il peut, au détriment parfois, pour ne pas dire souvent, du résultat final et de la qualité du spectacle. En revanche, dans le camp d'en face, on parle d'une équipe qui est déjà sur une phase bien plus avancée de sa construction et de son plan de marche. Le Thunder veut jouer les playoffs - spoiler, le Thunder VA jouer les playoffs d'une manière ou d'une autre - et le niveau de jeu déployé presque tous les soirs par les hommes de Mark Daigneault est vraiment prometteur.
Shai Gilgeous-Alexander est globalement l'un des 10 meilleurs joueurs de la ligue aujourd'hui, Chet Holmgren est un rookie à la maturité et à l'efficacité exceptionnelles, Jalen Williams est très fiable, Josh Giddey une machine potentielle à triple-doubles, Luguentz Dort l'un des meilleurs défenseur sur l'homme de toute la NBA... Bref, n'en jetez plus, OKC fait partie des équipes League Pass que l'on vous conseille de regarder, qu'il s'agisse des Spurs en face ou du Basketball Club de Luzarches dans le Val d'Oise.
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Parce que chez les coaches, c'est l'avenir vs la légende
Même si les choses commencent un peu à changer, Mark Daigneault (qu'il faut prononcer 'Dagnowlt' en anglais, plutôt que "Dènio" comme en français) est très loin d'être le coach le plus connu de la ligue. Il y a fort à parier que plus de la moitié des suiveurs de la NBA sont même infichus de citer spontanément et/ou sans faute d'orthographe, le nom du technicien de 38 ans. Pourtant, ce qu'il montre en termes de qualités pour développer les jeunes joueurs et de connaissances tactiques est déjà suffisant pour le mettre très haut dans la hiérarchie. Dans le paysage NBA, tout le monde en est conscient. La preuve : Daigneault a fini deuxième derrière Mike Brown dans la course au titre de Coach of the Year en 2023. Devant les médias, l'ancien coach de l'équipe de G-League d'OKC, le Blue, est affable, à l'aise et charismatique. Les joueurs qui ont évolué sous ses ordres en G-League ou lorsque le Thunder était sur le mode tanking le disent tous : l'homme est très compétent et extrêmement polyvalent. Pas besoin de le ranger dans une case plutôt qu'une autre.
En face, on a l'extrême inverse, avec le coach le plus connu et respecté de la planète, Gregg Popovich. Cette opposition, comme d'autres dans cette ligue où certains coaches sont plus jeunes que certains de leurs joueurs, sera une nouvelle occasion pour Pop d'essayer de faire taire ses détracteurs. Car oui, ils existent et affirment que le quintuple champion NBA n'a plus la fraîcheur et l'approche pour aider San Antonio à revenir au sommet de la ligue.