Victor Wembanyama, auteur de 34 points et 14 rebonds lors de la victoire contre les Kings (116-96), s’est exprimé devant les médias ce lundi. Le Français, qui peinait à trouver son adresse depuis le début de la saison, affirme se sentir plus en confiance avec son tir extérieur (6/12 ce lundi). Il a également évoqué sa progression après son 82e match de saison régulière, ainsi que l’absence de Gregg Popovich.
C’est le deuxième match consécutif où tu réussis six tirs à trois points. Te sens-tu plus à l’aise avec ton tir extérieur ?
Victor Wembanyama : Ce qui a changé, c’est que je n’ai pas pris moins de tirs à trois points, mais j’en ai pris de meilleurs à mon avis. Bien sûr, je me sens plus à l’aise. Vous savez, j’ai 20 ans. J’espère que pendant les années à venir, je continuerai à m’améliorer.
Tu sembles avoir progressé dans ta capacité à provoquer des fautes. Est-ce quelque chose sur quoi tu travailles ? Et penses-tu que des vétérans comme Chris Paul et Harrison Barnes t’aident dans ce domaine ?
Victor Wembanyama : C’est quelque chose qui est assez naturel chez moi, mais qui vient aussi avec la progression physique. Parce qu’il faut être dur pour que les arbitres sifflent les fautes. Donc c’est quelque chose qui sera de plus en plus là. Et puis Chris, on le sait tous, c’est un pro de ça.
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Ce soir, tu as disputé ton 82e match en NBA. Après une saison régulière complète, quelle est la plus grande leçon que tu as retenue ?
Victor Wembanyama : Je ne sais pas si c’est la plus importante, mais l’une des leçons les plus importantes que j’ai apprises, c’est que l’approche mentale du match est cruciale, surtout dans une saison aussi longue et intense que la nôtre. L’aspect mental est même encore plus important que physiquement. Bien sûr, nous prenons soin de nos corps, et des professionnels veillent à notre santé physique. Nous y sommes attentifs, évidemment. Mais pour devenir un grand joueur, il faut surtout aborder le match avec une mentalité de tueur.
L’année dernière, tu nous avais confié que tu restais parfois allongé dans le vestiaire après les matchs, tant tu t’étais dépensé. Peux-tu nous parler de l’investissement physique qu’exige un match en NBA ? As-tu l’impression de mieux gérer cet aspect du jeu maintenant ?
Victor Wembanyama : C’est quelque chose qui arrive plutôt vers le milieu de la saison. En hiver, quand on est tous fatigués, qu’on n’a pas vu le soleil de la journée et qu’en plus, il faut jouer 30 ou 40 minutes avec une intensité folle. Mais c’est aussi quelque chose que je recherche. C’est tout de même la preuve de notre investissement, ça veut dire qu’on a tout donné. Ensuite, c’est un aspect sur lequel je vais m’améliorer. Si mes capacités physiques et mon endurance s’améliorent, cela veut dire que je peux me donner encore plus.
Cela fait maintenant six matchs que Gregg Popovich est absent. Qu’est-ce qui te manque le plus chez lui ?
Victor Wembanyama : L’individu, bien sûr, et son énergie. Tous les coachs ont leur propre personnalité, mais ce n’est pas le meilleur coach de tous les temps pour rien. Il apporte quelque chose de spécial. L’une de ses forces, je le sais depuis que je l’ai rencontré, c’est qu’il connaît ses joueurs. Il sait comment leur parler, il sait comment s’adresser à l’humain.
Victor Wembanyama évoque ce qui lui manque chez Gregg Popovich, absent du banc des Spurs :
« Son énergie. Chaque coach a sa personnalité, mais ce n'est pas le meilleur coach de tous les temps pour rien. [...] Il connaît ses joueurs. Il sait comment parler à l’humain. » pic.twitter.com/IoJ5UuwrFJ
— REVERSE (@REVERSEMAGAZINE) November 12, 2024