Les vainqueurs de 2017

Leur année 2017 a été formidable, en NBA ou ailleurs. Voici notre sélection des vainqueurs des 12 mois écoulés.

Les vainqueurs de 2017

Kevin Durant

Son choix de rejoindre Golden State, l'équipe qui avait éliminé le Thunder et n'avait pas franchement besoin d'une star de plus, avait fait baisser sa cote de popularité. L'année 2017, avec un titre de champion, un autre de MVP des Finales grâce notamment à un shoot culte devant LeBron James dans le game 3 et sa faculté à se fondre dans un collectif déjà superbement rodé ont redoré son image. Mieux, il a quitté le club des superstars sans bague pour rejoindre celui des joueurs de légende qui pourront mettre leur palmarès en avant lorsqu'ils auront raccroché.

Kyrie Irving

En voilà un qui a eu une sacrée paire de c******* en 2017. A l’époque où tous les meilleurs joueurs de la ligue s’associent, Kyrie Irving a pris le pari d’opter pour le contraire. Lassé de jouer dans l’ombre de LeBron James, il a forcé son transfert pour s'épanouir loin du "King" et sans une superstar à ses côtés. Quelques mois plus tard, celui qui était souvent considéré comme un lieutenant de luxe, s’affirme de plus en plus comme un joueur majeur de la ligue au sein d'un collectif parfaitement huilé. Il est le chef de file d’une superbe équipe de Boston prête à chambouler le paysage à l’Est.

LaVar Ball

L’une des nombreuses prophéties de LaVar Ball s’est réalisée en 2017. Peut-être même la plus importante à ses yeux. Le parrain de Big Baller Brand avait promis que son fils aîné Lonzo Ball serait un joueur des Lakers. Un deuxième choix de draft plus tard et le fiston défendait effectivement les couleurs des Angelenos. Au-delà de ça, LaVar est devenu un personnage médiatique incontournable – pour les bonnes ou surtout les mauvaises raisons. Son clash avec le Président Donald Trump lui a même donné une exposition sur CNN ! Autant de publicité pour le bonhomme et pour la marque familiale, BBB, qui compense des poignées et des poignées de haters avec des nouveaux consommateurs à chaque provocation du père Ball.

Russell Westbrook...

Bien que vexé et meurtri du départ de Kevin Durant, Russell Westbrook attendait secrètement son heure. Celle qui lui permettrait de montrer au monde entier qu'il pouvait être un franchise player. Westbrook a non seulement réussi à porter un Thunder appauvri sur ses épaules jusqu'en playoffs, mais il a aussi été élu MVP, brisant au passage le record de triple-doubles sur une saison d'Oscar Robertson. Pour ne rien gâcher, le Californien a bouclé la saison en triple-double de moyenne. Surréaliste... Westbrook est aujourd'hui une incontestable superstar de cette ligue et plus un formidable lieutenant.

...et tous les joueurs qui l'ont quitté

Russell Westbrook distribuait plus de 10 passes décisives par match l’an dernier, mais de nombreux analystes se demandaient (et se demandent toujours) si la superstar avait vraiment un impact positif sur ses coéquipiers. Visiblement oui… quand ces derniers changent de club. Victor Oladipo, par exemple, est devenu un All-Star en puissance depuis qu’il est sorti de l’ombre de Russ. Alors, certes, le nouveau patron offensif des Pacers a salué l’influence de Westbrook pour expliquer ses belles performances actuelles. Mais on notera tout de même que d’autres joueurs comme Enes Kanter ou Doug McDermott ont eux aussi passé un cap depuis qu’ils ont changé d’équipe.

Mike D'Antoni

On prenait Mike D'Antoni pour un has been lorsque Houston a décidé de le relancer à l'été 2016. On s'est bien plantés. L'ancien gourou offensif des Phoenix Suns a fait de Houston l'une des équipes les plus divertissantes et terrifiantes en attaque de ces dernières années, tout en la rendant compétitive en saison régulière. Il a aussi fait passer un cap important à James Harden en le repositionnant au poste de meneur et en faisant de lui un adversaire redoutable à Russell Westbrook dans la course au MVP. Elu coach de l'année, D'Antoni a réussi un retour fracassant et il ne s'agissait probablement d'un coup d'un an.

Danny Ainge

Danny Ainge a attendu et attendu pour bouger sur le front des transferts... Quitte à passer pour un conservateur. Puis Danny Ainge a mis de côté les sentiments et tradé Isaiah Thomas, icône locale, quelques semaines après ses exploits en playoffs et le drame personnel qu'il a vécu. Quitte à passer pour un sans coeur. Pourtant, Danny Ainge a visé juste cette année. Outre la signature de Gordon Hayward, dont on connaît malheureusement les problèmes mais qui reste un gros coup, le job a été magnifiquement fait. Faire venir Kyrie Irving a fait un bruit considérable avant de se révéler judicieux quand on voit les premiers mois d'"Uncle Drew" à Boston. Lâcher le 1st pick à Philadelphie pour récupérer le 3e et drafter Jayson Tatum, fantastique de maturité et meilleur rookie de la cuvée 2017 avait rendu beaucoup de gens sceptiques. Là aussi, c'est payant après quelques mois. Ainge est aussi vainqueur a posteriori sur le cas Jaylen Brown, drafté en 3e position en 2016 et excellent dans un rôle plus important que prévu en 2017 dans le cinq des Celtics. Le titre de General Manager de l'année ne sera pas loin pour Ainge.

Gregg Popovich

D'habitude, c'est sur le terrain que Gregg Popovich donne le meilleur de lui-même, dans son quotidien de coach. Cette année, marquée par un climat social particulièrement ombrageux, a révélé chez Pop une personnalité encore plus engagée que ce que l'on pensait. On oserait même dire que ses speechs pour défendre les protestations des athlètes contre les discriminations, les violences policières et les inégalités font de lui un présidentiable pour 2020. Popovich rirait probablement au nez de celui qui lui poserait directement la question d'une éventuelle course à la Maison Blanche. Mais beaucoup signeraient instantanément s'il découvrait des ambitions politiques au meilleur coach de la ligue. #Pop2020 !

Joel Embiid

On attend toujours que Joel Embiid joue une saison entière. Mais grâce à cette année 2017, on sait maintenant que la NBA en a besoin. Tout le monde a envie que la santé du Camerounais ne lui joue pas des tours. Superstar des réseaux sociaux, monstre sur les parquets quel que soit l'adversaire, le pivot des Sixers a en plus signé un contrat colossal qui peut monter jusqu'à 148 millions de dollars. Du jamais vu pour un basketteur que l'on a si peu vu en action. Il faut dire que ce qu'a proposé le "Process" à chaque fois qu'on l'a vu tient autant de l'excitant que du phénoménal.

Goran Dragic et la Slovénie

Le meneur du Miami Heat a prouvé qu'il était bien un très grand d'Europe en menant son pays jusqu'au titre européen. La Slovénie a réjoui tout le monde avec un jeu divertissant et batailleur pour décrocher la première médaille de son histoire. On a au passage assisté à l'éclosion sur la scène internationale du prodige Luka Doncic. Une belle année pour le pays d'ex-Yougoslavie. Dragic, décidément verni, a reçu dans la foulée un maillot original de son idole Drazen Petrovic adressé par la mère de l'icône tragiquement disparue dans les années 90.