Trophée Kylian Mbappé de la star qui aimerait bien revenir en 2016 : LaMelo Ball

On ne lui parle pas d'âge à LaMelo Ball. Par contre, il faudrait lui parler un peu du pays pour qu'il arrête de se croire au lycée.

Trophée Kylian Mbappé de la star qui aimerait bien revenir en 2016 : LaMelo Ball

LaMelo Ball a beau claquer des cartons offensifs à la pelle cette saison - il est le deuxième meilleur marqueur à la moyenne en NBA avec 31 points derrière Giannis Antetokounmpo, quelque chose cloche. On ne remet pas en question le talent du meneur des Hornets, mais on a l'impression d'avoir un peu perdu le playmaker All-Star en 2022, qui semblait vouloir tirer son équipe vers le haut et vers une qualification en playoffs. Charlotte n'est qu'à une victoire du top 10 et donc du play-in, mais reste sur trois défaites de suite au cours desquelles LaMelo a donné l'impression de vouloir jouer en 1 vs 5 face aux adversaires, avec une capacité d'arrosage aussi importante que les meilleurs modèles de chez Kärcher.

[OUVERTURE DE PARENTHESE CULTURELLE] Avouez, vous ne saviez pas qu'il y avait un tréma sur le "a" et vous êtes ravis d'avoir appris quelque chose aujourd'hui que vous pourrez ressortir à vos collègues demain à la machine à café. Vous pourrez ajouter, tout en sirotant le breuvage noir aussi amer qu'une ancienne star NBA sans titre qui travaille à la télé, que l'inventeur du Kärcher (prononcer Kèrcheur si vous voulez vous la raconter et passer pour un germanophone) se prénommait Alfred et a d'abord inventé des fours à bain de sel, avant de se lancer dans le nettoyage et d'inspirer un certain Ministre de l'intérieur et futur Président de la République dont la taille aurait pu lui permettre de figurer dans le Mook SMALL. [FERMETURE DE PARENTHESE CULTURELLE]

C'est simple, on dirait que LaMelo a envie de rejouer comme lors de la saison 2015-2016 lorsqu'il fréquentait les bancs du lycée de Chino Hills et était la star du programme de basket. Avec son père LaVar comme head coach, LaMelo jouait un basket... un tout petit peu perso. Des tirs du milieu de terrain en début de possession, un nombre gigantesque de tirs pris pour un minimum de passes et une carte blanche totale puisque personne ne trouvait rien à lui redire. Ce côté showman et tireur longue distance lui est resté et s'est même plutôt bien traduit en NBA jusque-là, entre deux blessures à la cheville. Mais depuis quelques matches, Ball est une parodie de lui-même.

  • 35 points contre Detroit, 27 tirs, 14 à 3 points
  • 50 points contre Milwaukee, 38 tirs, 17 à 3 points
  • 44 points contre Orlando, 30 tirs, 11 à 3 points
  • 32 points contre Miami, 35 tirs, 20 à 3 points

Si on ajoute à cela trois autres matches où il a pris 29 (à deux reprises) et 30 tirs, on peut déceler une forme de nostalgie et d'envie de retourner à un basket simple où n'existeraient que lui et le panier, comme du temps du lycée. Cette nostalgie de l'année 2016, LaMelo Ball la partage assurément avec une autre ex-idole des jeunes : Kylian Mbappé.

En 2016, Mbappé était un rookie fringant, sensation avec l'AS Monaco, aimé de tous et promis à la domination du football mondial d'ici quelques années. L'ivresse des sommets, il y a un peu goûté, avec le sacre à la Coupe du monde 2018 et quelques campagnes finalement frustrantes avec le PSG. Mais depuis son départ tumultueux pour le Real Madrid, le buteur des Bleus est dans une tourmente assez incroyable, sans même parler des soucis extrasportifs. Le gars est méconnaissable. Emprunté physiquement. En échec sur chaque contrôle, dribble ou même penalty (cf celui face à Liverpool mercredi). Et il n'y a même plus l'équipe de France comme havre de paix, puisque plus personne ne semble pouvoir le blairer là-bas, depuis qu'il a réclamé le brassard et provoqué le départ en retraite de types installés depuis bien plus longtemps que lui.

Bref, ça ne va pas, et on imagine que "Kik's" (deuxième surnom le moins stylé chez les génies français après "Wemby") rêverait d'avoir une machine à remonter le temps pour batifoler tranquillement sur la pelouse du Stade Louis-II, sans énorme pression à gérer que celle de s'amuser sur le terrain et d'être ce joueur rafraîchissant qu'il n'est plus. Attention à ça pour LaMelo aussi d'ailleurs !