Les Sixers font-ils vraiment du tanking ?

La question peut prêter à sourire, mais les Sixers ne remplissent pas tous les critères pour être vraiment dans une entreprise de tanking.

Les Sixers vont-ils faire du tanking cette saison ? Le simple fait de se poser la question peut faire sourire, vu le bilan prévisionnel de Philly. Tout le monde les voit atteindre péniblement les 15 victoires, voire battre le record de médiocrité en NBA. Pour autant, David Stern est très sérieux quand il explique que la franchise de Pennsylvanie ne tanke pas. Le boss de la ligue pense que l'équipe est tout simplement trop nulle pour coller à la définition de ce terme en vogue. Car pour tanker, il faut avoir à la base un roster un minimum compétitif et manoeuvrer, ensuite, pour ne pas tirer le maximum dudit roster. Les Rockets, pour choper Hakeem Olajuwon en 1984, ou les Spurs, pour Tim Duncan en 1997, en sont eux des exemples parfaits. Ceux qui suivaient les Texans avant l'arrivée du Big Fundamentals se rappellent forcément que Gregg Popovich et son staff ont tout fait pour laisser David Robinson et Sean Elliott loin des parquets après leurs blessures alors que les deux All-Stars avaient plus ou moins récupéré. La même année, les Celtics de Dana Barros, Rick Fox, David Wesley ou Antoine Walker avaient mis le frein à main pour espérer décrocher le gros lot avec Duncan. Sans réussite, puisque c'est Chauncey Billups (pas encore Mr Big Shot, puisque tradé l'année suivante à Toronto), qui avait été drafté en 3e position par les C's malheureux à la loterie. Dans le cas des Sixers, il n'y aura même pas besoin de forcer et de laisser les meilleurs joueurs au repos ou de limiter leur temps de jeu. Brett Brown l'a reconnu lui même, il n'a que "6 joueurs NBA" à disposition. C'est presque un nouveau terme qu'il faudra inventer pour définir ce que Philadelphie va tenter cette saison. En espérant que l'entreprise leur permette au moins d'accrocher un "game changer" l'été prochain...

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