On voulait savoir où se situait l'équipe de France par rapport à l'Allemagne, l'un de ses rivaux supposés pour décrocher une médaille olympique. On a vu, malheureusement... Les Bleus ont été très nettement battus par la Mannschaft (85-71), impressionnante de maîtrise, de solidité défensive et d'adresse, comme on pouvait s'y attendre de la part d'une équipe championne du monde en titre.
En dehors du début de partie où les Français ont eu du répondant et n'ont bouclé le premier quart qu'avec 6 points de retard après un tir au buzzer d'Isaac Bonga, il n'y a pas eu match. Les Allemands ont montré aux Bleus ce qu'était réellement un "projet défense", avec une mobilité et une synchronisation qui n'a laissé que très peu de marge de manoeuvre a des Tricolores sans idées. Et quand en plus on y ajoute le talent étourdissant de Dennis Schröder et Franz Wagner, la tâche devient impossible.
Schröder et Wagner époustouflants
Le meneur des Nets, MVP du dernier Mondial, a parfois donné l'impression de jouer contre une équipe amateure, en enchainant gros tirs, drives saignants et passes au goût de caviar. Au final : 26 points et 9 passes à 10/17 pour le joueur de Brooklyn. Wagner, lui, a rend une copie elle aussi époustouflante, avec une adresse diabolique couplée à l'envie de postériser la défense des Bleus sur chacune de ses attaques de cercle. L'ailier du Magic a bouclé son match avec 26 points et le tomar du tournoi.
— merci (@mercihayer) August 2, 2024
Il y a bien eu réaction, mais elle aura été trop tardive. Menés de 24 points en deuxième mi-temps, les Bleus ont réduit un peu l'addition grâce à des efforts individuels ici et là. On pense notamment à Isaïa Cordinier (10 pts), qui s'est mis en valeur par son agressivité et son énergie des deux côtés du terrain. Les cadres, eux, ont été impuissants, en tout cas lorsque l'écart au score était encore décent.
Victor Wembanyama finit en double-double (14 pts, 12 rbds) mais sans donner l'impression d'avoir un vrai impact sur le résultat. Evan Fournier (10 pts) avait bien débuté mais est rentré dans le rang. Rudy Gobert a dissuadé autant que possible près du cercle (4 contres), mais a été très peu exploité de l'autre côté du terrain (4 pts).
Le problème avec cette défaite n'est pas tant le sentiment de désespoir qu'elle suscite sur le potentiel des Bleus dans ce tournoi, mais plutôt l'opposition qui va en découler en quarts de finale. La France affrontera le Canada en quarts de finale, dans la peau d'un outsider très clair, tant les hommes de Vincent Collet semblent loin du compte par rapport aux meilleures équipes de ce tournoi.