La performance de LeBron James fait la UNE des médias et c’est logique. 45 points en 43 minutes, une nouvelle prestation d’anthologie lors d’un Game 7 pour le King. Mais ce match couperet contre les Indiana Pacers, les Cleveland Cavaliers l’ont aussi gagné grâce à Tristan Thompson. James ne peut pas faire tout, tout seul. Même si ses 42 points par match lors des quatre victoires de son équipe laissent penser le contraire. Il a été parfaitement épaulé par un joueur pourtant disparu de la rotation depuis deux semaines. TT a calé son double-double (15 points, 10 rebonds) et il a eu un impact indéniable sur le résultat final (105-101).
Sa titularisation était une surprise. Parce qu’il n’avait joué que 26 minutes en cumulé sur les six premiers matches de la série. Avec notamment trois « DNP » (Did Not Play) et seulement 3 points et 6 rebonds de compilés. Donc autant dire qu’il avait disparu de la rotation de Tyronn Lue. Le coach a décidé de soudainement le réintégrer pour le match le plus important de la saison.
« Je pense que, pour un Game 7, il faut faire confiance aux gars qui sont là depuis le début et qui ont déjà connu ça », se justifiait Lue.
J.R. Smith et Tristan Thompson ont donc repris leur place dans le cinq majeur. Un groupe – avec James, Kevin Love et Kyle Korver – qui n’avait quasiment pas joué ensemble depuis octobre. Mais les Cavaliers voulaient de l’expérience. Ce choix a été récompensé. Cleveland a rapidement creusé un écart sous l’impulsion de ses titulaires dans le premier quart (31-19). Mais aucun d’entre eux, hormis LeBron, n’a apporté autant que le pivot canadien. Il était débordant d’énergie. Il était appliqué en défense, notamment sur les drives de Victor Oladipo. Si l’arrière All-Star a mis quinze minutes avant de marquer son premier panier, c’est aussi parce que Thompson a réussi à le contenir après les changements de vis-à-vis sur pick-and-roll.
Tristan Thompson, facteur X du Game 7
Il ne s’est pas contenté de briller que d’un seul côté du terrain. Même avec un répertoire limité, il a vraiment pesé en attaque. En posant des écrans. En prenant des rebonds offensifs qui ont offert des secondes chances à ses attaquants. Comme lorsque Smith a planté derrière l’arc après une belle bataille de son coéquipier sous les panneaux. Il a aussi provoqué des fautes – et réussi ses lancers (5/6) ! – pour débloquer les compteurs quand le flow offensif des Cavaliers stagnait. Donc systématiquement ou presque. Il a aussi marqué à des moments importants. Cassant par deux fois (une fois à chaque mi-temps) un run des Indiana Pacers.
Une belle histoire pour un gars assez secoué mentalement (et physiquement ?) depuis la naissance de son fils et l’exposition publique de ses infidélités juste avant le début des playoffs. N’oublions pas que les basketteurs sont d’abord des êtres humains. Ça a l’air tout con mais c’est finalement souvent écarté des discussions. Tristan Thompson a fait preuve d’un mental fort pour sortir ce Game 7. Comme souvent depuis qu’il est dans l’Ohio. Il a été baladé entre un statut de titulaire, de remplaçant ou de réserviste. Il a répondu présent au meilleur moment. Pile quand son équipe avait besoin de lui.