Trey Burke, décollage attendu

Trey Burke a enfin fait ses débuts avec Utah cette semaine. Le rookie du Jazz est l'un des meilleurs joueurs de cette classe de draft. Un favori pour le ROY?

Après un mois de compétition, le constat est simple. Comme prévu, cette classe de draft est faible, très faible (en attendant l’éventuel développement dans les années à venir des joueurs concernés évidemment). Anthony Bennett est à la rue. Victor Oladipo est maladroit mais il prend ses marques à Orlando. Otto Porter est blessé, Nerlens Noel aussi. Bref hormis Michael Carter-Williams et éventuellement Oladipo, aucun rookie ne se démarque. Les deux sont pour l’instant les favoris pour le titre de Rookie Of The Year. Mais un troisième larron pourrait se mêler à la course au trophée. Trey Burke a enfin fait ses débuts pour le Jazz il y a un peu moins d’une semaine. Le meneur formé à Michigan est peut-être le meilleur joueur de cette classe de draft. Il était déjà considéré comme tel en juin dernier mais les recruteurs s’inquiétaient sur sa capacité à scorer au niveau supérieur. En effet, si Burke dominait ses adversaires en NCAA, sa taille laissait sceptique certaines franchises. C’est ainsi que le meilleur joueur universitaire de la saison dernière a finalement atterrit à Utah, via un trade le soir de la draft (drafté par Minnesota en neuvième position puis expédié au Jazz en l’échange des choix 14 et 21). Avant le début de la saison, Yahoo ! Sports, SB Nation et d’autres médias faisaient du meneur de poche le favori pour le titre de Rookie Of The Year. Le natif de l’Ohio y croit aussi :
[superquote pos="d"]"Je pense vraiment que je peux gagner le trophée de ROY"[/superquote]« Je pense vraiment que je peux décrocher ce trophée », expliquait Trey Burke qui soulignait tout de même que le succès collectif était plus important. « Je suis en confiance après la saison que j’ai réalisé l’an dernier. Ma confiance, c’est ma force. Il y a vraiment de bonne chance que je sois RoY. »
Certains parleront d’excès de confiance… mais Trey Burke se doit de se reposer là-dessus pour percer. Son talent est indéniable mais pourtant ses détracteurs sont nombreux. Surtout après ses performances mitigées en Summer League. Depuis, une fracture du pouce a retardé son entrée en scène. Le rookie du Jazz a pu disputer son premier match à domicile – dans une des salles les plus bruyantes de la ligue – face à Chicago. Le jeune homme est encore dans une période d’adaptation.
« J’ai raté des shoots que je ne rate pas d’habitude et j’ai oublié des mecs ouverts que je n’oublie pas d’habitude », lâchait Trey Burke frustré après la victoire des siens.
Le rookie peine encore à trouver ses marques et il est à nouveau maladroit. Il tourne à 33% de réussite aux shoots en quatre rencontres. Mais le coach refuse de s’inquiéter :
« C’est un gars qui a confiance en lui. Il n’y aucun doute sur sa confiance en lui. Il va traverser des moments comme ça dans cette ligue », explique Tyrone Corbin. « Il doit apprendre, c’est un processus. On va regarder les vidéos ensemble et en discuter. »
En attendant de retrouver un pourcentage correct, Trey Burke devra servir idéalement les deux intérieurs, Enes Kanter et Derrick Favors, ainsi que les shooteurs du Jazz (Burks, Hayward). Nul doute que l’ancienne star des Wolverines finira par scorer. Surtout au sein d’une franchise en reconstruction comme Utah où la pression est moindre – voire inexistante – pour les joueurs cette saison. Même si on pouvait espérer mieux, les débuts de Trey Burke sont prometteurs. Et vu le peu de concurrence, on ne serait vraiment étonné qu’il talonne rapidement Victor Oladipo et Michael Carter-Williams dans la course au Rookie Of The Year.