Trae Young est sorti de nulle part, enfin presque. Le meneur-scoreur était classé parmi les vingt-cinq meilleurs joueurs de sa promotion à sa sortie du lycée. Une recrue cinq étoiles pour les universités et un membre de Team USA sacré au mondial U18 en 2016. Mais il était encore annoncé loin, bien au-delà du top dix de la prochaine draft, par les analystes avant que la saison NCAA débute. Et il s'est invité dans parmi les cinq-six principaux prospects à la force de son poignet.
Mieux encore : il s'est hissé dans la discussion parmi les meilleurs joueurs universitaires du pays. Il faut dire que le garçon, déjà comparé et validé par Stephen Curry (et LeBron James), est actuellement le meilleur marqueur et passeur du championnat. 29 points et 9 passes par match. Du jamais vu pour un freshman. Ses cartons l'ont donc propulsé sur le devant de la scène.
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Ils ont un contrecoup : désormais, il est attendu. Surveillé de près. Puis à 19 ans, il se mange son premier 'rookie wall' à l'échelon inférieur. Trae Young a comme perdu son mojo. Oklahoma, son équipe, s'est d'ailleurs inclinée pour la sixième fois d'affilée cette nuit. Avec son plus petit total depuis son arrivée à la fac : 11 points, 3/13 aux tirs. Ce large revers contre Kansas (103-73) et cette prestation complètement ratée du meilleur joueur des Sooners marquent le point d'orgue de la descente spectaculaire du phénomène du début de saison.
Trae Young en pleine crise d'adresse
Young n'a converti que 5 de ses 32 tentatives à trois-points sur les quatre derniers matches. Il ne trouve plus la cible. Il pointe à 21,5 points à 33% aux tirs et 19% derrière l'arc sur les six matches consécutifs perdus par son équipe. A titre de comparaison, il était à 33 pions, 45% et 32% sur les six autres qui ont précédé la série de défaites. Un coup de moins bien qu'il explique par la meilleure préparation de ses adversaires.
« Ils font des prises-à-deux sur moi maintenant. Ce n'était pas le cas en début de saison », déclarait l'intéressé après le match contre Kansas. Deux jours plus tôt, il allait dans le même sens : « Cela devient beaucoup plus dur pour moi de marquer. Les équipes adverses se préparent pour moi comme aucun autre joueur dans le pays et je suis aussi le plus défendu du pays. »
Comme Stephen Curry, quelque part... Ce contrecoup est presque logique. Il était évident que ses adversaires allaient s'adapter. La prochaine étape constitue justement à imposer sa loi en contrecarrant les plans des scouts. Un ajustement nécessaire pour briller en NBA. Trae Young est encore très jeune. Ce qu'il réalise à 19 ans, personne ne l'a fait avant lui.