Le marché des transferts ouvre officieusement ses portes dans dix jours. En réalité, les franchises NBA ont déjà le feu vert pour effectuer des échanges mais la date du 15 décembre est symbolique puisque c’est à partir de ce moment-là que les joueurs signés pendant l’intersaison peuvent être transférés. Les dirigeants qui regrettent déjà leurs décisions estivales sont alors en mesure de faire marche arrière après une vingtaine de matches.
Traditionnellement, les trades de grande envergure ne se font pas en cours de saison. Mais rien que l’an passé, Kevin Durant et Kyrie Irving ont été transféré avant la deadline. James Harden a été échangé trois fois de suite après l’ouverture des hostilités : des Houston Rockets aux Brooklyn Nets fin 2020 puis aux Philadelphia Sixers en 2022 et enfin aux Los Angeles Clippers il y a quelques semaines.
Que ce soit les Denver Nuggets en 2023, les Golden State Warriors en 2022, les Milwaukee Bucks en 2021 ou encore les Los Angeles Lakers en 2020, aucune des équipes sacrées dernièrement n’ont récupéré un joueur (vraiment) majeur de leur parcours au cours de la saison finie en vainqueur. C’est pourtant à ces transferts que nous voulons nous intéresser : ceux qui peuvent faire basculer la hiérarchie d’ici quelques mois.
Nous en avons imaginé certains pour quelques-unes des meilleures équipes de la ligue, du moins celles qui nous semblent en position pour viser une très belle campagne de playoffs au printemps 2024.
Et si le Oklahoma City Thunder visait grand dès maintenant ?
Le Thunder est probablement l’équipe du futur, mais d’un futur très proche. Avec Shai Gilgeous-Alexander, qui est déjà l’un des dix meilleurs joueurs du monde et un candidat au MVP, et Chet Holmgren, rookie super talentueux susceptible de devenir un multiple All-NBA, la franchise d’OKC tient un « one, two punch » qui pourrait, et même devrait, vite s’installer parmi les quatre ou cinq favoris au titre chaque saison.
C’est encore un peu tôt pour vraiment prétendre à ce statut dès cette année – après tout, ce groupe n’a encore aucune campagne de playoffs dans les jambes – mais l’équipe de Mark Daigneault occupe tout de même la deuxième place de la Conférence Ouest avec 13 victoires en 19 matches. C’est déjà du très solide. Au point de faire marcher notre imagination pour essayer de trouver un trade susceptible d’accélérer le développement du Thunder.
OG Anunoby peut-il faire passer un cap au Thunder ?
Oklahoma City reçoit : OG Anunoby (18,6 M)
Toronto reçoit : Luguentz Dort (15,2 M), Tre Mann (3,1 M), deux « draft compensation » (picks du premier ou second tours, swaps, etc.)
Donnons d’abord un bémol : le Thunder est-il prêt à payer OG Anunoby ? Selon toute vraisemblance, l’ailier de 26 ans va renoncer à sa dernière année de contrat pour signer un deal bien juteux l’été prochain. Est-ce que ça vaut le coup pour Oklahoma City de miser gros sur lui alors que Luguentz Dort est déjà verrouillé pour plusieurs saisons pour un montant plus abordable ? C’est une vraie question à se poser.
En tout cas, sur le terrain, Anunoby présente quelques caractéristiques similaires, un « 3 and D », mais en étant justement plus fort que Dort sur les principaux aspects du profil. Il est plus fiable à trois-points, même si l’actuel poste trois du Thunder a franchi un cap en termes d’adresse depuis le début de la saison (les deux sont à 40% de réussite derrière l’arc).
OKC va vraiment avoir besoin de shooteurs en playoffs. Le basket est différent passé le mois d’avril et les lignes de drive de SGA seront plus souvent bouchées. Holmgren ne peut pas suffire pour étirer le jeu. Surtout qu’il est plus difficile d’aligner des purs spécialistes comme Davis Bertans quand ils représentent une lacune en défense. Il faut du basketteur complet. Comme Anunoby.
Ce dernier est encore jeune et certains lui prêtaient un potentiel de joueur All-Star il n’y a pas si longtemps, même si c’est probablement un scénario peu réaliste. Il peut grandir au côté de Gilgeous-Alexander, Holmgren et/ou Williams et Giddey si le Thunder décide de garder les deux ou l’un des deux.
Pour Toronto, c’est une opportunité de récupérer un Canadien (et oui) au profil similaire d’Anunoby mais en moins cher, signé sur plus longtemps tout en mettant la main sur d’autres atouts.
Pourquoi le Thunder ne va pas faire ce trade : Dort a deux ans de moins qu’Anunoby et sa progression à trois-points, même si elle n’est peut-être que passagère, donne envie d’être optimiste et de tenter le coup un peu plus longtemps. Il connaît déjà le groupe et il est apprécié par ses coéquipiers.
Une alternative avec Bojan Bogdanovic
Oklahoma City reçoit : Bojan Bogdanovic (20 M)
Detroit reçoit : Davis Bertans (17 M), Tre Mann (3,1 M), deux picks parmi le nombreux trésor de guerre du Thunder (potentiellement un swap, l’un des deux choix protégés ou provenant d’une autre équipe, etc.)
Dans l’état, le Thunder va avoir le luxe de piocher quatre fois au premier tour de la prochaine draft. La franchise possède son propre pick, celui des Rockets, celui des Clippers et théoriquement celui du Jazz (protégé 1-10 donc peu de chance qu’il revienne à OKC). Ça ne sert à rien. Oui, drafter de bons rookies est intéressant pour peupler son effectif à moindre coût mais ce n’est pas encore une problématique pour l’organisation qui dispose de l’une des dix masses salariales les moins lourdes du championnat.
Ensuite, le roster est déjà assez jeune. Ces picks peuvent être échangés pour faire venir des vétérans susceptibles d’apporter leur expérience, logique, mais aussi de contribuer à un bon run en playoffs. Le banc du Thunder reste assez léger par exemple.
Les Pistons sont catastrophiques (2 victoires en… 20 matches) et sont partis pour se séparer de plusieurs de leurs joueurs confirmés en cours de saison. Les Bojan Bogdanovic, Monte Morris, Alec Burks, etc. Le premier nommé pourrait être une cible de choix pour le Thunder. Bogdanovic est un sniper (39% à 3 en carrière) et même s’il n’excelle pas en défense, c’est un joueur plus complet que Bertans.
C’est même un scoreur de qualité capable de prendre feu sur certaines séquences et de soulager Gilgeous-Alexander. Williams et Holmgren sont pour l’instant les deuxièmes et troisièmes options offensives d’Oklahoma City mais Bogdanovic représente une assurance a priori fiable et intéressante si jamais l’un ou les deux jeunes venaient à caler dans le contexte des playoffs.
Zach LaVine peut-il sauver les Lakers… ou les Lakers peuvent-ils sauver Zach LaVine ?
Ça fait maintenant six saisons de suite que Zach LaVine tourne à plus de 20 points par match. Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’a été nommé All-Star que deux fois sur la même période et ne le sera probablement pas cette année. Ça résume assez bien le bonhomme : un formidable soliste, un attaquant qui a progressé constamment au point de développer un arsenal très diversifié, mais aussi un joueur de « stats » qui a peu d’impact sur le succès de sa franchise.
Les Bulls n’ont fait qu’une série de playoffs avec LaVine et ils ont pris un 4-0. Chicago semble prêt à passer à autre chose. Le nom de l’arrière de 28 ans circule avec insistance dans le flot des rumeurs. Si les taureaux décident de tout casser, il sera probablement transféré. Reste à savoir qui a intérêt à faire venir une star au contrat supérieur à 40 millions de dollars la saison sans forcément pouvoir être l’un des deux meilleurs joueurs d’une équipe ambitieuse.
Un nouveau « Big 3 » avec LeBron, AD et LaVine ?
Los Angeles reçoit : Zach LaVine (40 M), Torrey Craig (2,5 M)
Chicago reçoit : D’Angelo Russell (17,3 M), Rui Hachimura (15,7 M), Taurean Prince (4,5 M), Jaxson Hayes (2,1 M), Jalen Hood-Schifino (3,6 M), swaps en 2028 et 2030, premier tour de draft 2029
Ça fait évidemment beaucoup d’assets échangés. Mais c’est logique que les Bulls demandent le prix fort pour leur meilleur joueur et encore plus aux Lakers, candidats auto-proclamés au titre mais au début de saison très irrégulier. S’il y a des assets à chercher, autant en demander le plus possible (un swap 2026 est aussi disponible) en misant sur le fait que LeBron James va mettre la pression sur son front office pour gagner avant la retraite.
Alors Zach LaVine à L.A., ça ne suffit peut-être pas pour mener les Lakers jusqu’aux finales NBA. Mais l’ensemble a tout de même de la gueule, même après avoir perdu de la profondeur d’effectif (Hood-Schifino et Hayes jouent par intermittence de toute façon).
Russell a montré des limites lors des derniers playoffs. Il fait un bon début de saison (17 points à 40% derrière l’arc) mais ce n’est pas toujours le profil idéal au côté de LeBron James. Surtout s’il est remplacé par un LaVine plus fort, plus efficace, plus grand, plus athlétique, etc. Gabe Vincent représenterait alors une option intéressante au poste un (à son retour de blessure bien sûr) car capable de jouer sans le ballon, de shooter en spot-up et de défendre.
Le retour de Jarred Vanderbilt rend la perte de Taurean Prince moins handicapante, surtout si les Lakers arrivent à glisser Torrey Craig dans le deal. Bien sûr que Rui Hachimura va manquer mais il est moins tranchant qu’en playoffs et il faut bien sacrifier des assets. Les Angelenos auraient un cinq avec Vincent, LaVine, James, Vanderbilt et Davis. Puis une rotation avec Austin Reaves en star du banc (qui jouerait aussi les fins de match), Craig, Max Christie, Cam Reddish, Christian Wood. Il ne manquerait qu’un autre intérieur à signer sur le marché des buyouts.
Mais c’est solide. Et LaVine peut se régaler au côté de James. Il donnerait une toute autre dimension à cette attaque – Les Lakers ont la 24e équipe de la ligue au rating offensif – tout en étant entouré de suffisamment de bons défenseurs (Davis, Vanderbilt, Vincent) pour ne pas pénaliser trop fortement son équipe. Peut-être même que jouer pour le titre l’aiderait à se mobiliser de ce côté du terrain. Il a les qualités pour.
L’autre avantage d’une arrivée de LaVine, c’est d’assurer un tandem de stars même après la retraite du King.
Une alternative sans perdre Prince
Los Angeles reçoit : Zach LaVine (40 M), Jevon Carter (6,1 M)
Chicago reçoit : D’Angelo Russell (17,3 M), Gabe Vincent (10,5 M), Rui Hachimura (15,7 M), Jaxson Hayes (2,1 M), plusieurs atouts de draft
Que ce soit ce transfert ou l’autre, l’idée pour Chicago reste la même : récupérer des picks, si possible le plus longtemps après la retraite théorique de James, et au moins un jeune joueur. Les Bulls pousseront sans doute – sans succès – pour Reaves mais pourront aussi se satisfaire d’Hachimura.
Russell reste un meneur plus que correct capable de tenir le jeu sur quelques mois avant d’être échangé à nouveau si besoin, selon la direction prise par la franchise. Son contrat est court et peu coûteux, ce qui assure une certaine flexibilité toujours appréciable.
La solution Jerami Grant pour les Lakers ?
Los Angeles reçoit : Jerami Grant (27,5 M)
Portland reçoit : Rui Hachimura (15,7 M), Gabe Vincent (10 M), Jalen Hood-Schifino (3,6 M), deux swaps, un premier tour potentiellement protégé en 2029 ou 2030
Les Lakers jouent mieux dans leur configuration « small ball » et il y a peut-être moyen de faire ce deal sans se séparer de D’Angelo Russell puisque les Blazers n’ont pas forcément besoin d’un meneur. Rui Hachimura peut-il suffire aux Blazers (qui demanderont Austin Reaves) ? En tout cas, Russell, Reddish, James, Grant, Davis suivi de Reaves, Christie, Vincent, Wood, Hayes, Prince et Vanderbilt, ce n’est pas dégueulasse comme top-12.
La folie Lauri Markkanen
Celui-là, c’est juste pour le fantasme.
Los Angeles reçoit : Lauri Markkanen (17,2 M), Talen Horton-Tucker (11 M)
Utah reçoit : Rui Hachimura (15,7 M), Austin Reaves (12 M), Jalen Hood-Schifino (3,6 M), un swap, un premier tour
Si Hachimura et Reaves avaient 22 ans, ça aurait peut-être du sens. Sauf qu’ils en ont 25 et sont donc à peine plus jeunes que Markkanen. Du coup, le Jazz ne relancerait pas totalement sa franchise mais sacrifierait son meilleur joueur pour deux joueurs intéressants mais pas complètement alignés sur la timeline des futurs draftés. Par contre, attention, le Finlandais n’est peut-être pas intouchable.
Le trade pour relancer les Golden State Warriors
La dynastie des Warriors est-elle terminée ? C’est la question que nous nous sommes posés dans le podcast de la semaine. Les champions 2022 connaissent un début de saison compliqué avec seulement 3 victoires au cours des 12 derniers matches. Ils sont actuellement onzièmes à l’Ouest avec un bilan négatif (9-11).
Ep #122 : Warriors, la fin d’une dynastie ?
Alors peut-être que c’est simplement lié aux blessures (Chris Paul, Gary Payton II, Draymond Green), aux suspensions (Draymond Green) ou à la méforme de certains cadres (Andrew Wiggins, Klay Thompson). Mais les joueurs de Steve Kerr ont définitivement moins de marge qu’à une époque. Et il est peut-être temps de redonner un peu d’élan à cette équipe avec un transfert.
Golden State reçoit : Jerami Grant (27,5 M)
Portland reçoit : Andrew Wiggins (24,3 M), Jonathan Kuminga (6 M), une compensation à la draft
Les Warriors ont des picks disponibles à échanger ou à swaper. Ils n’auront certainement pas non plus envie d’hypothéquer tout leur avenir, surtout que le contrat de Grant est un peu plus long et un peu plus onéreux que celui de Wiggins. Mais c’est aussi un joueur plus fiable en ce moment. Peut-être le joueur capable d’apporter régulièrement 20 points par match et de la défense à Golden State.
L’équipe de la Bay reste très solide. Elle a de la profondeur, du talent, de l’adresse, etc. Tant que Stephen Curry est là, ça peut valoir le coup d’essayer de l’entourer au mieux. En revanche, difficile d’imaginer un trade de Thompson (qui sera Free Agent l’été prochain) ou de Green en cours de saison. S’il doit y avoir une révolution autour de Curry, elle se fera à l’intersaison 2024.
Grant peut même être transféré à nouveau à ce moment-là si l’équipe n’a pas retrouvé les sommets ou a été éliminée prématurément en playoffs. Le contrat de Chris Paul est aussi partiellement garanti passé cette saison. Bref, il y a encore des options à explorer.
Les Blazers refourgueront sans doute Wiggins plus tard et essayeront de développer Kuminga, un joueur plus jeune que Rui Hachimura (en comparaison avec l’offre imaginée pour les Lakers) et au potentiel encore incertain.
Les Phoenix Suns, encore plus loin dans le « all-in » ?
La franchise de l’Arizona s’est bien reprise après un début de saison chaotique et elle affiche désormais un bilan de 12 victoires pour 8 défaites sans même avoir pu aligner son équipe type. Elle est même quatrième à l’Ouest. Alors, géant endormi ? Peut-être pas jusque-là. Parce que le jeu repose quand même essentiellement sur des uns-contre-uns, des drives-and-kick et des fixations des superstars. Dans ce schéma, ce serait appréciable d’avoir encore un super shooteur de plus au côté de Kevin Durant, Devin Booker et Bradley Beal.
Phoenix reçoit : Bojan Bogdanovic (20 M)
Detroit reçoit : Nassir Little (6,2 M), Grayson Allen (8,9 M), Eric Gordon (3,1 M), Bol Bol (2,1 M), éventuellement des seconds tours de draft parmi ceux qui restent aux Suns
Allen et Little ont montré de bonnes choses du côté de Phoenix mais ce sont justement des joueurs qui peuvent intéresser Detroit parce qu’ils sont prêts à contribuer sans être trop vieux. Les Pistons ne vont pas soudainement décoller avec Allen et Little mais ils pourront progresser sans pour autant heurter leurs chances d’avoir un énième pick très haut placé.
Pour les Suns, l’idée c’est de changer deux bons joueurs contre un basketteur quand même vraiment plus fort, histoire de hausser le plafond offensif déjà effrayant de l’effectif. La rotation perd en profondeur mais ça peut donner l’occasion à Damion Lee et Yuta Watanabe de se relancer, sachant que Phoenix sera une destination convoitée sur le marché des buyouts.
Les Los Angeles Clippers en mode Houston Rockets 2.0
Le retour de « Lob City » mais avec le tandem gagnant des Rockets d’il y a… 6 ans.
Los Angeles reçoit : Clint Capela (20 M)
Atlanta reçoit : Ivica Zubac (10,9 M), PJ Tucker (11,5 M)
James Harden fonctionne mieux avec un pivot aérien. Zubac est intéressant mais son entente avec le barbu sur pick-and-roll n’est pas forcément optimale. Alors autant faire Capela, qui pourra aussi défendre le cercle.
Pour Atlanta, c’est avant tout du dégraissage avec quelques économies réalisées tout en ayant enfin l’opportunité de mettre Onyeka Okongwu dans le cinq majeur tout en ayant derrière lui un back-up encore jeune mais expérimenté.
Un nouveau partenaire de pick-and-roll pour Luka Doncic ?
Le recrutement estival des Mavericks porte plutôt ses fruits pour l’instant. L’équipe texane est sixième à l’Ouest avec 11 victoires en 19 matches. Mais elle peut peut-être encore se renforcer en allant chercher un nouveau poste quatre, potentiellement plus fort que Derrick Jones Jr (qui marche bien en ce moment).
Dallas reçoit : John Collins (25,3 M)
Utah reçoit : Maxi Kleber (11 M), Richaun Holmes (12 M), Markieff Morris (3,1 M), une compensation draft
Le spacing ne sera pas forcément dingue avec Collins mais ce dernier convertit tout de même 40% de ses trois-points depuis le début de la saison. C’est un partenaire intéressant sur pick-and-roll avec Luka Doncic et Kyrie Irving tout en étant un meilleur attaquant que Jones Jr.
Un « Big 3 middle » aux Sacramento Kings ?
Alors c’est très injuste de considérer De’Aaron Fox et Domantas Sabonis comme « middle » alors que ce sont des All-Stars et même plus. Mais disons que ce ne sont pas des top-15 player NBA, d’où le terme « middle », encore une fois ingrat, parmi les superstars de cette ligue. Il manque une troisième option très solide aux Kings et ça peut être Kyle Kuzma, un joueur longtemps convoité par Sacramento.
Sacramento reçoit : Kyle Kuzma (25,5 M)
Washington reçoit : Trey Lyles (8 M), Harrison Barnes (17 M) et compensation à la draft
Il faudrait évidemment mettre du pick pour convaincre des Wizards qui sont partis pour tout reconstruire depuis le tout premier caillou. Kuzma est de la même génération que Fox et Sabonis. Cette équipe ne pourrait pas viser mieux que le second tour mais pas sûr qu’il y ait un trade qui fasse vraiment passer un cap aux Kings. Là, l’attaque serait tout de même encore plus flamboyante et la franchise pourrait viser les playoffs au moins trois ans de plus.
Les Milwaukee Bucks sont sans doute trop justes pour Alex Caruso
Une arrivée d’Alex Caruso aux Bucks aurait tellement de sens. Il se déplacerait d'une centaine de kilomètres au nord de Chicago, direction Milwaukee, et sa simple venue pourrait éventuellement faire basculer la franchise du Wisconsin au-dessus des Celtics en partant du principe que Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard continuent de monter en puissance avec à leurs côtés un Khris Middleton qui serait de plus en plus dans le rythme.
Les Bucks sont déjà costauds (14 victoires en 20 matches) mais il leur manque un joueur dans le backcourt. Malik Beasley est capable d’enflammer une rencontre avec son adresse extérieure mais c’est presque ce qui ferait de lui un sixième homme intéressant pour l’équipe entraînée par Adrian Griffin. Pas un titulaire au côté d’un Lillard déjà limité défensivement.
Caruso, c’est le profil parfait : c’est l’un des cinq meilleurs défenseurs de la ligue sur les postes extérieurs, c’est un shooteur hors-pair (47% à trois-points !), un joueur intelligent qui sait se déplacer sans le ballon mais aussi un honnête créateur à même d’épauler Lillard au playmaking. Le complément idéal.
Sauf que Milwaukee n’a plus AUCUN pick disponible à l’exception d’un second tour 2024 qui ne suffira pas à boucler le deal. La seule option presque semi-crédible, c’était ça :
Milwaukee reçoit : Alex Caruso (9,4 M)
Chicago reçoit : Pat Connaughton (9,4 M), Marjon Beauchamps (2,6 M), un second tour
Les salaires ne sont même pas vraiment respectés dans cet échange. Les Bulls auraient même un joueur à ajouter dans l’affaire. Il faudrait vraiment que Caruso insiste pour aller à jouer à Milwaukee et, même là, difficile de comprendre pourquoi le front office de Chicago ne chercherait pas mieux ailleurs pour l’un des joueurs qui sera probablement parmi les plus convoités du marché.
Du coup, les Bucks auront surtout intérêt à se concentrer sur des bonnes affaires moins chères comme leur anciens joueurs Torrey Craig (2,5 M) et Jevon Carter (6,1 M), qui évoluent eux aussi aux Bulls. Ou alors Otto Porter (6 M) des Raptors.
Et si les Boston Celtics raflaient la mise ?
Brad Stevens peut jouer un sale coup à ses homologues du Wisconsin, quelques mois après avoir récupéré Jrue Holiday une fois que ce dernier a été largué par les Bucks aux Trail Blazers. Contrairement à Milwaukee, Boston a encore pas mal de tours de draft à refourguer : 2024, 2025, 2026, 2027 et 2030. Ils ne peuvent pas tous être échangés – seulement une saison sur deux – mais il est toujours possible de proposer des swaps sur les années non concernées. Et c’est sans compter sur les nombreux seconds tours amassés par les Celtics.
Boston reçoit : Alex Caruso (9,4 M)
Chicago reçoit : Payton Pritchard (4 M), Sviatoslav Mykhailiuk (2,3 M), Oshae Brissett (2,1M), un premier tour non protégé, deux seconds tours de draft
Il y a potentiellement de meilleures offres ailleurs et ce trade implique que les Bulls coupent des joueurs. Mais Payton Pritchard a 25 ans et il a sans doute un potentiel encore inexploité. Surtout, c’est là l’opportunité de mettre la main sur au moins un premier tour non protégé et d’autres choix de draft si les enchères montent. De quoi commencer la reconstruction qui s’annonce inévitable à Chicago tout en récupérant un meneur capable de tenir l’équipe au début ou de s’associer à la future star draftée.
Pour Boston, c’est juste du génie. La fin des haricots pour Beantown et la NBA.