« Avec le recul, en regardant en arrière, c’est clair que je regrette de ne pas être resté à Toronto », explique-t-il à Dave Feschuk de thestar.com. « On aurait pu concourir pour le titre, sans le moindre doute. J’y repense souvent, mais avec des si… »Au moment de son départ, les Raptors venaient de participer à la post-season pour la première fois de leur histoire et des discussions enflammées opposaient les fans de Kobe Bryant et de Vince Carter pour savoir lequel des deux avait le plus de chances de pouvoir un jour être comparé à Michael Jordan. L’équipe était en plein boom et l’a prouvé la saison suivante en passant à un tir à mi-distance de VC face aux Sixers d’accéder à la finale de la Conférence Est. T-Mac en est d’ailleurs persuadé, s’il était resté, les Raptors seraient passés.
[superquote pos="d"]"Si j’avais su ce qui m’attendait, je serais resté avec ces gars-là."[/superquote]« C’est sûr qu’on aurait gagné cette série si j’avais été là », clame-t-il. « On avait une incroyable camaraderie et c’est quelque chose qui ne peut pas être reproduit à volonté. Des grands frères, des petits frères, on avait tout un mélange et Vince et moi étions dans la situation parfaite. Tu avais ces deux jeunes superstars entourées par des vétérans, ces mecs-là étaient notre champ de force. Ils nous protégeaient de tout ce qui pouvait se passer sur le terrain. Ils faisaient tout le sale boulot et tout ce que nous avions à faire, c’était de nous concentrer sur le fait de mettre le ballon dans le panier et de défendre sur notre joueur. C’était l’un des meilleurs moments de ma carrière. »Avec Charles Oakley, Muggsy Bogues, Antonio Davis et Kevin Willis pour assurer leurs arrières, les deux cousins avaient en effet une garde rapprochée plutôt conséquente.
« Si j’avais été un peu plus sage et que j’avais su ce qui m’attendait, je serais resté avec ces gars-là, c’est sûr. Oakley, Kevin Willis, Antonio Davis, Muggsy, Dell Curry, Dee Brown… Encore aujourd’hui, je parle avec eux, parce que je leur suis reconnaissant d’avoir été à l’écoute pour moi. »Malgré tout, il faut se rappeler qu’au moment de quitter les Toronto Raptors, T-Mac n’était encore qu’un remplaçant dans l’équipe et que ses relations avec le coach, Butch Carter, n’étaient pas vraiment au top (il a d’ailleurs été renvoyé le même été). Du coup, qui sait s’il aurait ensuite pu exploser comme il l’a fait à Orlando ou s’il serait resté à jamais dans l’ombre de Vince Carter ? Comme il le dit lui-même, « avec des si »…