10. Fred VanVleet (Toronto Raptors)
Le pari de ce top. Il pourrait y avoir quatre ou cinq meneurs différents à cette dixième place. Parce le niveau est assez homogène entre le huitième et, allez, le quinzième rang. Au début, nous avions misé sur Shai Gilgeous-Alexander avant de le reclasser parmi les arrières. Mais l’accent est tout de même mis sur le Canada avec le meneur des Raptors Fred VanVleet.
Un joueur au parcours spécial : non drafté, joueur de rotation, sixième homme, champion NBA et maintenant All-Star. De’Aaron Fox est peut-être plus talentueux intrinsèquement mais FVV est tout de même une valeur sûre grâce à son adresse, son punch et sa défense ! Mais bon, les joueurs de Toronto sont souvent sous-estimés et c’est pour ça que leur fan base est ultra casse-couille.
9. Darius Garland (Cleveland Cavaliers)
La révélation de la saison dernière. Darius Garland est devenu un All-Star en ramenant les Cavaliers sur le devant de la scène. Son association avec Evan Mobley inspire tellement confiance que les dirigeants se sont décidés à mettre le paquet pour aller le plus loin possible en faisant venir Donovan Mitchell.
Et ça, ça s’explique donc en grande partie par la progression de Garland, auteur de 21,7 et 8,6 passes de moyenne en 2022. C’est un meneur smooth, bon en sortie de dribble, adroit de loin, intelligent et créateur. Un super profil. En plus, il affirme son leadership au sein de cette jeune équipe de Cleveland. Le genre de joueur qui ne sera pas la grande superstar de la franchise mais qui peut faire une très longue carrière au plus haut niveau du plus haut niveau.
8. Jrue Holiday (Milwaukee Bucks)
Le meneur le plus sous-estimé de la ligue. Parce qu’il n’évolue ni dans un registre traditionnel (créateur-passeur), ni moderne (scoreur-shooteur-slasheur). Mais Jrue Holiday est l’un des rares vrais « two way player » de ce classement. C’est peut-être même le meilleur défenseur de la ligue. Au moins sur les postes extérieurs.
Son physique, notamment sa puissance, pose de sérieux problèmes aux attaquants les plus prolifiques de ce monde. De Kevin Durant à Damian Lillard. Mais ce n’est pas comme s’il était manchot en attaque. Oui, ce n’est pas un joueur très régulier en termes d’adresse – sans quoi les Bucks rouleraient sur la ligue – mais ça reste un type qui compile plus de 18 points avec presque 7 passes alors qu’il partage la gonfle avec Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton.
Le titre décroché en 2021 semble l’avoir libéré psychologiquement. Holiday semblait encore plus fort l’an dernier, à 32 ans. Il est à son apogée, dans le corps et dans la tête. Et avec son expérience en prime, c’est le package complet.
7. Kyrie Irving (Brooklyn Nets)
Kyrie Irving pourrait être aussi bien premier que treizième. Un et treize qui font quatorze, divisé par deux, j’obtiens sept. Le compte est bon.
6. Trae Young (Atlanta Hawks)
Il ne joue que d’un côté du terrain mais c’est le cas pour plusieurs autres joueurs dans ce top. En revanche, Trae Young est un sacré talent offensif. L’une des rares superstars capables de faire du Stephen Curry presque aussi bien que la version originale. La perception sur le meneur des Hawks évoluera au fil des saisons et des résultats de sa franchise. En tout cas, cette année, avec Dejounte Murray à ses côtés, le voilà entouré.
5. Ja Morant (Memphis Grizzlies)
Ja Morant avait fait grincer des dents en s’autoproclamant dans le top-5 des meilleurs meneurs NBA à l’issue de sa saison sophomore. Ben le garçon a complètement assumé derrière. Il a fait un bond spectaculaire – aussi spectaculaire que ses envolées vers le cercle – la saison dernière en portant ses Grizzlies à une surprenante deuxième place à l’Ouest, le tout en compilant plus de 27 points et 7 passes décisives de moyenne.
Voilà maintenant que ce sont les médias qui le mettent très, très haut. En troisième, voire deuxième position dans la hiérarchie. Et ça, pour nous, c’est encore trop haut. Peut-être que nos confrères US imaginent une nouvelle progression du joueur de 23 ans. Et pourquoi, c’est tout à fait possible.
Il est déjà extraordinaire dans sa manière de scorer, de prendre ses adversaires de vitesse, de débloquer des situations et même, de gérer le jeu. Les comparaisons avec Russell Westbrook période Thunder sont intéressantes mais Morant est déjà un meilleur « meneur » (justement) que ce ne l’a été l’ancien MVP.
Le bilan de Memphis l’an passé est peut-être un petit trompe l’œil. Déjà parce que son équipe jouait encore « mieux » (façon de parler) sans lui, avec 20 victoires en 25 matches en son absence. Morant est très fort individuellement mais il tend à rendre, parfois, sa formation prévisible tout en lui faisant tout de même globalement passer un cap – assez paradoxal. Il a les atouts mais ce n’est absolument pas un stoppeur en défense, ne vous fiez pas à 2K.
Enfin, ce ne serait pas surprenant que les Grizzlies se prennent un mur cette saison. La Conférence Ouest est extrêmement dense. Si l’équipe passe de la deuxième à la huitième place, les regards les plus optimistes sur Ja risquent de changer. Mais ça reste du top-5 à son poste, comme il l’avait annoncé finalement.
4. Chris Paul (Phoenix Suns)
Selon la définition de « meilleur meneur », Chris Paul peut faire le yoyo entre le haut et le bas de ce top-10. Il n’est plus aussi percutant que par le passé, plus aussi productif en termes de stats. Il n’est peut-être même pas réellement la superstar de son équipe, rôle qui revient désormais à Devin Booker.
Mais s’il faut un meneur pour faire une campagne de playoffs, en visant le titre, mieux vaut encore choisir CP3 plutôt que Ja Morant, Trae Young ou Kyrie Irving. Du moins selon nous. Sa science du jeu et son… vice reste inégalée. C’est un leader plus expérimenté, un basketteur plus complet et un playmaker bien plus altruiste que les joueurs cités ci-dessus.
3. Damian Lillard (Portland Trail Blazers)
Les blessures l’ont éloigné des terrains et donc par le même relais des esprits des passionnés de basket et… des classements. Mais le meneur des Portland Trail Blazers reste, quand il est en bonne santé, un joueur exceptionnel. L’un des quinze plus talentueux de cette ligue. Une machine offensive de premier plan. L’un des rares à son poste capable de compiler 30 points et 8 passes EN FAISANT GAGNER son équipe. Attention à ne pas l’enterrer trop vite. Pour nous, ça reste dans le top-3 des meneurs en NBA.
2. Luka Doncic (Dallas Mavericks)
LeBron James n’est pas encore parti à la retraite que son successeur est déjà là. Luka Doncic est le digne héritier du King, même si ce ne sont évidemment pas tout à fait les mêmes joueurs. Mais dans l’idée, le Slovène est la nouvelle méga-hyper-superstar qui tire les ficelles de son équipe de A à Z (pour l’instant seulement sur le terrain) en dictant le rythme d’un match possession après possession.
Dans le même esprit, c’est une machine à triple-double. Il sait tout faire et il va continuer de tout faire. Son seul talent peut porter les Mavericks tout en haut. Le pire, c’est qu’il va encore progresser. La marge existe. Aux tirs, dans la compréhension, dans l’attitude, etc.
Physiquement, il pourrait être dans une meilleure condition, bien sûr, mais il vaut mieux ne pas sous-estimer ses aptitudes. Ses jambes sont par exemple super solides. Et les guiboles, c’est la base de TOUS les sports.
1. Stephen Curry (Golden State Warriors)
La valeur absolue. Il l’a démontré l’an passé, aussi bien en saison régulière qu’en playoffs. L’ironie, c’est que même en étant une superstar quatre fois champion NBA, Stephen Curry est parfois sous-estimé. C’est surtout l’étendue de ses capacités qui nous semblent parfois incomprises ou négligées.
Le meneur des Warriors est, par exemple, un joueur vraiment athlétique. Une caractéristique trop souvent confondue avec la détente, la force ou même tout simplement la musculature (et au passage, qu’est ce qu’il est fit et gainé !). Son cardio, sa souplesse, son agilité ou encore sa vitesse sont peut-être les atouts qui le font passer au-dessus du lot, encore plus que son tir.
Son adresse est évidemment exceptionnelle mais il y a d’autres snipers dans cette ligue. Si Curry plante des paniers aussi dingues, dans des situations uniques, c’est justement en s’appuyant sur la plupart de ses autres attributs.
C’est un cauchemar pour les défenses. Il provoque systématiquement des prises-à-deux, voire des prises-à-trois. Ses adversaires ne le lâchent pas d’une semelle, même à neuf mètres du cercle. Il représente une menace permanente, même sans le ballon. Rien que pour ça, c’est un schéma offensif à lui tout seul. Il créé du jeu avant de toucher la gonfle. Il n’y a pas un seul autre joueur comme lui en NBA. Et donc pas un seul meneur de sa trempe.