France 74-72 Belgique
Jour après jour, l'Euro se rapproche et l'intensité qui va avec aussi. L'équipe de France s'en est bien rendue compte samedi après-midi, face à une équipe belge bien décidée à scalper l'un des pays hôtes pour prouver qu'elle a ses chances dans la compétition. En dehors de trois minutes probantes en début de match, les Bleus se sont pris de plein fouet l'enthousiasme et l'agressivité belges. Les Diables Rouges, en jaune pour l'occasion, menaient même de 9 points à la mi-temps grâce à une insolente réussite à 3 points et un laxisme défensif qui a agacé Vincent Collet. Evidemment, les choses ont changé après la pause et un recadrage en règle. Dans le 3e et le 4e quart-temps, les Bleus ont retrouvé leurs esprits et se sont montrés à la hauteur pour éviter une troisième défaite en préparation qui aurait fait tâche. Preuve du sérieux mis par les Bleus au retour des vestiaires : les 3 petits rebonds pris par les Belges en deuxième mi-temps.TP archi motivé
Si les Français ont réussi à renverser la situation, c'est avant tout parce que leur meneur l'a décidé. Tony Parker a élevé son niveau à une hauteur difficilement gérable pour Axel Hervelle et ses collègues. En inscrivant 18 de ses 24 points (8/12) en deuxième mi-temps, le joueur des Spurs a donné le ton et prouvé qu'il pouvait à peu près scorer et dicter le jeu quand il le voulait. Seul bémol à la prestation de TP, un vilain 5/12 sur la ligne qui l'a privé d'une performance offensive encore plus parlante. Dans le regard et dans les gestes, Parker est déjà dans la compétition, ce qui est plutôt bon signe pour les tricolores.
"Les Belges ont bien joué et on n'a pas très bien défendu. Les équipes vont faire de gros matches comme ça contre nous à l'Euro donc il faut être prêt. C'était un bon challenge avec - 9 à la mi-temps. On avait déjà perdu deux matches, donc à un moment donné... Notre test ultime sera en Allemagne, c'est un gros match où il faudra monter en régime, notamment en défense", a prévenu Tony Parker au micro de George Eddy et David Cozette.En bon capitaine, Boris Diaw a également joué sa partition comme il le fallait (11 points, 3 rebonds, 3 passes), aidant un Collet parfois sidéré du manque de lucidité de ses hommes à faire passer le message. On a vu le coach de la SIG titiler ses joueurs pour leur faire prendre conscience de la proximité du début de l'Euro, à coups de "On dirait que vous ne savez pas jouer" ou de "Vous faites n'importe quoi, c'est très mauvais". A l'image de son leader technique, le sélectionneur a déjà la tête au tournoi et aux premières échéances.