Tim Duncan a passé sa carrière à gagner des matches. Soir après soir, sans load management, et ce jusqu’à quasiment ses 40 ans. Il a décroché cinq bagues de champion NBA au passage. Au-delà de tous ses accomplissements individuels et collectifs, une statistique représente bien la façon dont les San Antonio Spurs ont dominé la ligue quand le numéro 21 portait leurs couleurs : 71,9. Soit le pourcentage de victoires de « Mr. Big Fundamentals » en carrière (en saison régulière). C’est plus que les Milwaukee Bucks, premiers du classement aujourd’hui.
L’intérieur multiple All-Star n’était clairement pas le joueur le plus flashy de la ligue mais il était terriblement régulier au plus haut niveau du plus haut niveau. Et il savait comment faire gagner les siens. Les Spurs se sont évidemment qualifiés pour les playoffs tout au long de sa carrière, sans aucune interruption, et ils ne sont jamais descendus sous les 61% de victoires sur l’intégralité d’un exercice.
C’est fou. Mais ce n’est pas complètement inédit. Il y a des joueurs avec un pourcentage encore plus élevé. Comme Manu Ginobili, par exemple. Longtemps coéquipiers de Tim Duncan, il le devance légèrement : 72,09%. On retrouve aussi des joueurs des Boston Celtics (Tom Heinsohn, KC Jones) et des Los Angeles Lakers de la grande époque (Michael Cooper). Avec en chef de file les deux grandes superstars de ces équipes : 73,5% pour Larry Bird et 73,9% pour Magic Johnson. Entre les deux, on retrouve un autre joueur des Spurs, un certain Kawhi Leonard, qui plafonne à 73,8% de wins.