Popovich le défendra jusqu'à la mort
La fin de match houleuse remportée par OKC ne peut pas faire oublier les 27 minutes discrètes et brouillonnes passées par Duncan sur le parquet de l'AT&T Center : 2 points à 1/8 malgré 9 rebonds. Rebelote quatre jours plus tard à San Antonio, avec quatre petites tentatives et une seule convertie, avec un rebond et un contre en 13 minutes. Pas encore alarmant, puisque les quintuples champions NBA se sont imposés et que "Pop" n'a pas eu le besoin impérieux de fatiguer son homme de confiance. Dimanche, en revanche, le vénérable coach des Spurs aurait sans doute aimé que celui avec lequel il a vécu tant de batailles l'aide à mettre en échec un Thunder déchaîné. Duncan a enchaîné les fautes (4 en 12 minutes, la troisième ayant servi à éviter à un camarade d'être sanctionné...), n'a pas tenté le moindre tir pour la première fois de sa carrière en playoffs, et n'a du coup pas pu peser sur l'issue de ce match. On se doutait bien qu'en dépit de cet apport plus que limité, Popovich n'allait pas lâcher son joueur fétiche."Tim continue de nous apporter beaucoup, quoi qu'on en dise. Il reste une base d'opération depuis laquelle on peut planifier tout le reste. C'est un immense leader avec une passion intacte pour le jeu, ça me suffit", a rappelé "Pop" dans le San Antonio Express News.Mais aujourd'hui, Tim Duncan peut-il être plus qu'un adjoint de luxe (il suffit de voir comment il a pris à part plusieurs de ses coéquipiers sur des temps morts dans le game 4) lors de rencontres d'une telle intensité ? D'aucuns commencent à comparer la fin de sa trajectoire avec celle de Kareem Abdul-Jabbar, autre intérieur culte à avoir longtemps défié les lois de la vieillesse. Lors des Finales 1989 perdues 4 à 0 contre les "Bad Boys" de Detroit, le pivot des Los Angeles Lakers avait montré ses limites (7 points et 3 rebonds de moyenne), sans que cela n'enlève rien à son épatante carrière. On aimerait néanmoins voir Duncan finir sur une autre note et retrouver, même le temps de quelques matches ou de quelques séquences, la splendeur qui était encore la sienne il n'y a pas si longtemps. Pour la première fois depuis que les Spurs l'ont drafté en 1997, il ne paraît plus absolument indispensable sur le strict plan sportif, son impact dans le vestiaire et sur la psychologie de l'adversaire restant important. Mais pourquoi ne pas montrer aux pétards ambulants du camp adverse et à tous les observateurs de cette superbe opposition qu'il lui reste encore de quoi donner la leçon ? Tim Duncan l'a fait à plusieurs reprises, alors que l'on pensait son déclin inévitable. Voilà encore une situation taillée pour lui et dont on pourrait ressortir avec la sensation qu'on reprendrait bien encore 20 ans de l'un des meilleurs intérieurs de l'histoire du basket.
Les 4 matches de Tim Duncan contre OKC
Date | Opp. | Score | Min | FGM | FGA | FG% | 3PM | 3PA | 3PT% | FTM | FTA | FT% | Off | Def | Reb | Ast | TO | Stl | Blk | PF | Pts |
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May 8 | @OKC | L 97-111 | 12:06 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 0 | 0.0 | 1 | 2 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 0 |
May 6 | @OKC | W 100-96 | 13:48 | 1 | 4 | 25.0 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 2 |
May 2 | OKC | L 97-98 | 27:48 | 1 | 8 | 12.5 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 0 | 0.0 | 2 | 7 | 9 | 2 | 1 | 0 | 0 | 3 | 2 |
Apr 30 | OKC | W 124-92 | 21:23 | 4 | 7 | 57.1 | 0 | 0 | 0.0 | 0 | 2 | 0.0 | 0 | 2 | 2 | 2 | 0 | 0 | 1 | 1 | 8 |