S-Tier
Les grands favoris. Les équipes les plus complètes, sans grandes failles apparentes. Safe bets.
Milwaukee Bucks
Les champions connaissent le chemin à suivre. Sacrés en 2021, sortis valeureusement en sept manches par les Celtics en demi-finales de Conférence l’an passé, malgré l’absence de Khris Middleton, les Bucks ont relancé la machine lors des trois derniers mois de la saison. Ils ont gagné 29 de leurs 36 dernières rencontres au retour de l’arrière All-Star. Le tout en marquant 118 points (7e) et en encaissant 111 sur 100 possessions (5e).
Même s’il ne sera pas élu MVP, Giannis Antetokounmpo est le basketteur le plus dominant du monde. Et il est entouré. Middleton donc, à condition que son genou tiennent – l’une des grandes questions pour Milwaukee – mais aussi Jrue Holiday, Brook Lopez, Bobby Portis, Grayson Allen, Jevon Carter, Pat Connaughton, Joe Ingles, etc. L’effectif est profond et chargé en « two way players. » Dont trois défenseurs élite dans le cinq majeur, tous des candidats en puissance au trophée de DPOY. La franchise du Wisconsin est l’équipe à battre sur cette campagne de playoffs.
Boston Celtics
Les derniers finalistes ont gardé le même cap, même après l’affaire Ime Udoka, suspendu et remplacé par Joe Mazzulla juste avant le coup d’envoi de la saison. Eux aussi sont solides et armés en talents bien au-delà du cinq de départ. Jayson Tatum et Jaylen Brown forment l’un des duos les plus prolifiques de toute la ligue, chacun étant capable de prendre le jeu à son compte lors d’un match au sommet d’une série de playoffs.
Boston encaisse plus de points que l’an passé (110 contre 106 sur 100 possessions) mais en marque plus aussi (117 contre 113). La franchise du Massachusetts a terminé la saison avec la deuxième meilleure attaque et la deuxième meilleure défense du championnat. Comme pour Milwaukee, il n’y a pas de vrai(s) point(s) faible(s) dans cette équipe. Si ce n’est la santé de certains cadres, à commencer par celle de Robert Williams.
A-Tier
Les favoris, mais un cran en-dessous. Ils ont quand même un vrai shot et visent au minimum les finales de Conférence.
Phoenix Suns
L’arrivée de Kevin Durant change évidemment la donne pour les Suns. Il redistribue complètement les cartes à la fois au sein de la Conférence Ouest mais aussi au sein de sa propre équipe. Il manquait à Phoenix un vrai « top-5 player » susceptible de l’emmener jusqu’au titre. Devin Booker est très talentueux mais il ne boxe pas dans la catégorie des Giannis, des Steph, des KD. Le voilà désormais dans un rôle première option bis, peut-être le meilleur de la ligue dans ce rôle.
Les Suns ont un quatuor effrayant avec donc Durant, Booker, Chris Paul (qui lui aussi sera sans doute plus à l’aise en ayant un peu moins de responsabilités au scoring) et Deandre Ayton. Ces quatre là n’ont toujours pas perdu : 8 matches, 8 victoires. L’échantillon reste évidemment très faible et Phoenix n’a pas encore été testé contre des adversaires de qualité. Le premier tour contre les Clippers représente un premier défi de taille.
Le groupe de Monty Williams doit développer des automatismes et du vécu collectif en peu de temps tout en évitant les pépins de santé, donnée récurrente chez Durant et Paul. Si ça clique vite, ça peut aller tout au bout dès cette saison.
Denver Nuggets
Nikola Jokic ne mettra peut-être pas la main sur son troisième trophée de MVP consécutif mais il a maintenant l’occasion de montrer une fois de plus – parce qu’il l’a déjà prouvé – que son talent se transcrit aussi bien en playoffs qu’en saison régulière. Les Nuggets ont fini premiers à l’Ouest et ils sont armés pour sortir de leur Conférence, plus ouverte qu’elle ne l’a été au cours des dernières années.
Mais la bande coachée par Michael Malone n’est pas non plus une « grande favorite » parce que ses failles sont bien connues. Notamment la défense. Les Nuggets ont terminé avec le quinzième rating défensif (113 points encaissés sur 100 possessions) du championnat et ils sont particulièrement perméables dans la raquette. Là où Jokic opère. Le serbe présente des limites et les adversaires de Denver comptent bien les exploiter. Aucune équipe n’est allée au bout sans disposer de l’une des 11 meilleures défenses de la ligue au cours des 25 dernières années.
Philadelphia Sixers
La pression est sur les Sixers. Ils n’ont toujours pas passé le second tour depuis la draft de Joel Embiid en 2014. Tout a changé autour de lui, de ses coéquipiers en passant par le coach ou les dirigeants. Il est plus fort que jamais et est épaulé par un James Harden qui lui aussi montrer qu’il peut mener une équipe tout en haut, quelques semaines avant l’expiration de son contrat. Les Sixers réussiront-ils à vaincre leurs démons dans un contexte aussi délicat ?
Golden State Warriors
Leur saison aurait dû les faire basculer dans la catégorie inférieure. Champions en titre, les Warriors ont fini à la sixième place de la Conférence Ouest avec un bilan de 44 victoires et 38 défaites. Les résultats à l’extérieur ont plombé les chances de Golden State de terminer plus haut : 11 victoires et 30 défaites (!) loin de leurs terres. Rien d’encourageant avant des playoffs où les joueurs de Steve Kerr n’auront jamais l’avantage du terrain.
Malgré ça, les Californiens sont à nouveau au complet (Andrew Wiggins sera présent dès le Game 1 contre les Kings), et au bon moment. Ils évoluent dans une partie de tableau sans les Nuggets, sans les Suns ou sans les Clippers, trois équipes listées, attention spoiler, dans le A-Tier. Leur banc est moins performant que l’an dernier, certes, mais Jonathan Kuminga s’affirme, Donte DiVincenzo prend ses marques et Gary Payton II est de retour. Les Warriors peuvent encore faire le doublé.
Los Angeles Clippers
L’absence de Paul George va les pénaliser. L’ailier All-Star n’est pas encore sûr de pouvoir revenir dès le début du premier tour. Sachant que les Clippers se coltinent les Suns d’entrée. Los Angeles reste un favori sur le papier. Peut-être pas sur ce duel mais à l’échelle plus globale. Les Angelenos ont presque tout : des stars, des joueurs de devoir, des snipers, des grands, des petits, des défenseurs polyvalents, etc. Il leur faut juste enfin un peu de chance.
B-Tier
Les outsiders, ceux qui sont moins attendus et peut-être pas encore tout à fait prêts à jouer les premiers rôles mais qui peuvent gêner les cadors.
Memphis Grizzlies
Ça peut sembler injuste de placer les Grizzlies dans le B-Tier alors qu’ils ont fini deuxièmes de la Conférence Ouest pour la deuxième saison de suite. Surtout en impressionnant avec ou sans Ja Morant. Mais les blessures de Steven Adams et Brandon Clarke font perdre du relief à la rotation, notamment à l’intérieur. Jaren Jackson Jr va devoir sortir les playoffs de sa vie pour que la franchise du Tennessee soit vraiment en mesure de jouer le titre. Ça manque aussi d’adresse extérieure. Attention tout de même à ne pas les sous-estimer.
Cleveland Cavaliers
Ils sont jeunes et inexpérimentés et c’est sans doute leur plus gros point faible. Quasiment aucune équipe ne passe de « non qualifié » à « finaliste NBA. » Même le Thunder de Kevin Durant et Russell Westbrook (et James Harden) s’est d’abord cassé les dents au premier tour avant de monter en régime progressivement. Les Cavaliers, qui vont jouer les playoffs sans LeBron James pour la première fois depuis 1998, auront l’avantage du terrain et des arguments à faire valoir.
Los Angeles Lakers
Ils sont en fin de B-Tier et ils méritaient peut-être d’être en tête du C-Tier. Les Lakers se voient sans doute plus beaux qu’ils ne le sont réellement. Mais c’est vrai qu’ils ont les ingrédients d’un candidat au titre sur le papier : deux superstars, de la défense, de la jeunesse et de l’expérience ainsi que quelques shooteurs. Paradoxalement, ça manque encore de puissance de frappe pour vraiment s’affirmer comme les patrons à l’Ouest.
C-Tier
Ils peuvent créer la surprise mais uniquement dans des circonstances exceptionnelles. Une série gagnée n’est pas à exclure mais difficile de viser plus.
Sacramento Kings
Les supporters des Kings trouveront scandaleux que leur équipe soit plus basse que d’autres citées au-dessus et ils ont des raisons de penser que nous avons tort. Sacramento a réussi une saison formidable et va retrouver les playoffs pour la première fois depuis 2006. Le public s’annonce bouillant et il sera très difficile d’aller gagner au Golden Center. Surtout pour les Warriors, terribles à l’extérieur cette saison. Mais malgré le basket champagne très divertissant (et très efficace !) développé par Mike Brown dans la capitale californienne, les lacunes défensives gigantesques des Kings sont trop durs à compenser pour espérer mieux que passer un tour.
New York Knicks
Ils ne sont pas tête de série, contrairement à 2021, mais ils sont plus forts qu’il y a deux ans. Jalen Brunson a donné une identité combative à ces (et ses) Knicks tout en étant une vraie option offensive de premier plan à associer avec Julius Randle. Du peps en attaque, la rigueur imposée par Tom Thibodeau, un groupe de guerriers et peut-être un peu moins de pression (même si ça reste New York). Un upset n’est pas à écarter.
D-Tier
Un petit tour et puis s’en va.
Minnesota Timberwolves
Sur le papier, il y a plein d’atouts : des stars, des grands, des vétérans de qualités, du banc, etc. Par contre, les pièces ne collent pas forcément entre elles.
Miami Heat
Le Heat est peut-être un peu surestimé en raison de son standing. Mais l’équipe a pris un coup de vieux et la fin de cycle pointe à l’horizon.
Brooklyn Nets
C’est à la mode de penser que les Nets ont des armes pour faire bonne figure mais cette équipe, bien que séduisante et intéressante, n’a finalement gagné que 11 matches sur 24 depuis le départ de Durant et Irving. Elle reste trop légère.