Limités à 22 victoires un an plus tôt, les Rockets ont terminé la saison 2023-2024 avec un bilan à l'équilibre (41v-41d). Une progression fulgurante à laquelle le nouvel entraîneur du Paris Basketball Tiago Splitter, présenté à la presse ce mercredi, a assisté la saison dernière aux côtés d'Ime Udoka. Nous avons profité de la conférence donnée par le club de la capitale aux abords de l'Arena Porte de la Chapelle pour évoquer avec lui les progrès et l'ascension attendue de Houston au sein de la NBA.
Interrogé sur les chances des Rockets la saison prochaine, le champion NBA 2014, exalté par son challenge parisien, ne manquait pas d'enthousiasme quant aux perspectives des Texans. "Une des premières choses que j’ai faite (quand j'ai choisi de venir au Paris Basketball), c’est d’appeler le staff de Houston pour leur dire que j’avais un super projet à Paris, mais qu’ils avaient entre les mains quelque chose de grand aux Rockets. Je sais qu’ils vont être très bons. Leurs jeunes talents sont incroyables et l’arrivée de Reed Sheppard est une bonne chose également. Sachant que tous ces prospects vont continuer de progresser la saison prochaine. Et Alperen Sengun est une superstar au profil très différent de ce qu’on peut habituellement voir en NBA."
Alperen Sengun, un "talent différent"
Admiratif du potentiel et du brillant avenir des jeunes pépites de Houston, l'ancien de Baskonia peinait en revanche à dire qui, de Jalen Green ou d'Alperen Sengun, deviendrait le franchise player de l'équipe. "C’est difficile à dire. J’ai passé beaucoup de temps à travailler avec Sengun et j’aime beaucoup son jeu. Jalen Green a vraiment progressé sur la dernière partie de la saison, quand Alperen s’est blessé. Il a été très bon et produit des stats incroyables." Avant de finalement trancher et de se lancer dans le jeu des comparaisons. "Mais si je devais choisir, je dirais probablement Sengun, parce que c’est un talent différent. Tout le monde le compare à Nikola Jokic mais il n’est pas le même joueur. Il voit le jeu différemment, n’est pas aussi doué à la passe et pour contrôler le match que Jokic, mais il est très agressif au poste bas, son shoot progresse bien, et c’est, je pense, un meilleur défenseur."
Conscient que l'avenir des Rockets n'appartient pas exclusivement à ses jeunes pousses, Tiago Splitter soulignait très vite l'importance des leaders au sein de l'équipe pour les mener vers les sommets. "Ils ont en plus deux vétérans pour les guider en la personne de Fred VanVleet et Dillon Brooks, sachant que Fred est sûrement le leader le plus sous-estimé de la ligue. Ce que j’ai vu de lui à Houston était incroyable. Et c’est pareil pour Dillon, qui est capable défensivement de tirer l’ensemble de l’équipe vers le haut. J’aime beaucoup ce qu’apportent Fred et Dillon à cette jeune équipe."
"Houston sera dans le top 6 à l'Ouest"
Convaincu de voir les Rockets poursuivre leur ascension, le natif de Joinville au Brésil (si si...) se voulait très optimiste quand aux résultats collectifs des hommes d'Ime Udoka la saison prochaine. "Je pense qu’ils se qualifieront directement pour les playoffs. Je le pense vraiment. S’ils continuent de s’améliorer comme ils l’ont fait la saison passée, si les blessures les épargnent, je pense qu’ils seront dans le top 6 à l’ouest."
Splitter allait même plus loin en faisant un parallèle intéressant avec une autre franchise ayant connu une ascension fulgurante sur les ailes de ses prospects. "OKC a fait venir quelques joueurs mais a conservé son noyau de jeunes, et réussi à les faire progresser. Je pense que Houston va faire la même chose. Ils vont sûrement ajouter un ou deux vétérans, mais je pense qu’ils tenteront surtout de garder les jeunes aussi longtemps que possible. Même si à un moment donné ils demanderont de gros contrats et qu'ils auront du mal à les retenir. Ca fait partie du jeu en NBA. C’est parfois compliqué de garder ses joueurs et les franchises sont amenées à faire des choix, à miser sur un joueur plutôt qu’un autre."
Avant de conclure, certain de voir la franchise double championne NBA en 1994 et 1995 retrouver les sommets. "En tout cas, je pense que d’ici 2 ou 3 ans, les Rockets se battront pour quelque chose de spécial."