« Je suis tellement excité d’être ici », lâche-t-il à la presse après son transfert, heureux comme un enfant le soir de Noël à l’idée d’avoir une nouvelle chance dans cette ligue. « Je veux redevenir le joueur que j’étais avant : un affamé sous les panneaux capable de peser en défense. »Plus humble, Rob’ jure se mettre au service de l’équipe. Sa première saison difficile et ses deux transferts en moins de douze mois ont fait grandir celui qui se qualifiait de « numéro un d’après les chiffres » après la draft. Même s’il est désormais plus modeste, le natif de Washington, D.C, se tue à la tâche pour regagner son standing. Titularisé dans la peinture cette nuit en l’absence de LaMarcus Aldridge, il a inscrit 14 points (à 6/8) tout en captant 8 rebonds, le tout en seulement 24 minutes. Ce n’est qu’un avant-goût.
[superquote pos="d"]"He was a beast" Damian Lillard[/superquote]« C’est ce qu’il fait depuis le mois de septembre. C’est ce que j’ai vu de lui durant chaque match disputé entre nous à la salle », assure le meneur néo-leader de l’équipe, Damian Lillard. « C’était une bête. Il rentrait ses shoots, prend des rebonds, fait des bonnes passes… Ce soir, c’était la première fois qu’il montrait tout ça lors d’un match. »Lors de la Summer League, déjà, Thomas Robinson avait prouvé qu’il n’était pas un bust mais bien un intérieur doté d’un certain potentiel. Personne ne sait encore comment il va se développer dans le futur mais on peut penser que les Blazers ont réalisé un véritable steal en dénichant l’ancienne star des Jayhawks. Rebondeur hors-pair et bon défenseur, il doit encore faire des progrès en attaque pour réellement peser sur le jeu. Le problème est avant tout mental :
« Coach Vanterpool (un assistant de Terry Stotts) m’a expliqué que je suis un joueur moyen lorsque je réfléchis trop et un bon joueur quand je me concentre uniquement sur le basket. »« T-Rob » peut également compter sur le soutien de son nouveau coéquipier, Wesley Matthews qui joue aujourd’hui un rôle de mentor auprès du jeune homme.
« Wes et moi, nous avons eu une discussion lorsque nous étions à Los Angeles (cet été). Ces mecs m’aident beaucoup. Je me sens plus à l’aise, ils me montrent mes points faibles. J’essaye simplement de regarder les vidéos et de m’améliorer. »Être à l’aise, en confiance… Ces mots sont devenus importants pour Robinson. Après avoir rentré son premier lay-up hier soir, il a ensuite enchaîné avec deux tirs à mi-distance. Bingo.
« C’est important de mettre le premier, ça donne de la confiance pour la suite », rappelle Lillard.De la même manière, ce match abouti pourrait servir de référence pour un Thomas Robinson avide de confiance et de temps de jeu. Evidemment, il ne suffit pas d’une rencontre pour déterminer la tendance de la saison. Evidemment, il est trop tôt pour déterminer si oui, ou non, le joueur va exploser cette année. Mais Terry Stotts se veut encourageant :
« Thomas est un garçon talentueux. Il s’adapte à un nouveau système. Il doit apprendre. C’est un challenge mais je pense qu’il a prouvé qu’il mérite du temps de jeu. »Dans le pire des scénarios, Thomas Robinson pourrait s’imposer comme un bloqueur des raquettes. A lui de montrer qu’il est bien plus que cela…