La Fédération Française de basket s’est décidée à prendre position dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie en déclarant « non sélectionnable » les joueurs qui évolueraient dans des clubs russes et biélorusses. Les internationaux tricolores ont même été contraints de signer une charte assurant qu’ils ne comptaient pas rejoindre une équipe située dans l’un des pays en question. Document paraphé par Thomas Heurtel avant l’Eurobasket 2022.
Mais quelques jours après la finale perdue contre l’Espagne, et la médaille d’Argent ramenée d’Allemagne, le Zénith Saint-Pétersbourg annonçait sur ses réseaux sociaux la signature du meneur vétéran. Au grand agacement de la FFBB qui déclarait du même coup que le joueur ne pourrait plus être retenu pour les prochaines compétitions – Coupe du monde 2023 et Jeux Olympiques 2024 – tant qu’il jouerait en Russie ou au moins tant que la paix n’est pas revenue en Ukraine.
L’ironie, c’est que le Mundo Deportivo révèle aujourd’hui que les dirigeants tricolores auraient déjà été alertés qu’Heurtel s’apprêtait à signer au Zénith… avant le début de la compétition. La Fédération se défend en assurant qu’elle n’était pas au courant d’un contrat signé mais simplement de contacts avec plusieurs clubs étrangers dont certains basés en Russie.
La presse espagnole assure pourtant que plusieurs joueurs du groupe France, dont un pilier de l’équipe, ont insisté pour que Thomas Heurtel puisse jouer l’Eurobasket. Non seulement il a été sélectionné mais il a aussi été l’un des principaux artisans du beau parcours des Bleus.
Plusieurs personnalités du basket français se sont déjà prononcés en défaveur de la charte imposée par la FFBB.
Thomas Heurtel a sans doute dit adieu aux Bleus en signant en Russie