S'il fallait qualifier Théo Maledon avec un seul mot, maturité serait certainement le terme adéquat. A seulement 17 ans, le jeune meneur villeurbannais commence déjà à pointer le bout de son nez avec l'ASVEL. En 17 minutes par match, il tourne à 8 points et 2,3 rebonds de moyenne, avec un record à 20 points lors de la 10e journée face au Mans. Mais pas question pour lui de se mettre avant, ou de prendre la grosse tête.
« C'est un début de saison parfait au niveau collectif déjà. Malgré les blessés et les nombreux imprévus, on a très bien géré. On est qualifié pour le Top 16 de l'Eurocup et on est premier en Jeep Elite. Après, individuellement, c'était mon but d'avoir du temps, de prouver au coach que j'avais ma place dans l'équipe et être sur le terrain ».
Avec de telles performances, le nom de Theo Maledon est encore plus dans les radars des franchises NBA, et des grosses cylindrées européennes. Pour l'aider à gérer au mieux cette pression nouvelle, le natif de Rouen peut compter sur les cadres de l'ASVEL, comme Charles Kahudi ou DeMarcus Nelson, pour lui montrer la bonne direction.
« Ils m'aident sur et en dehors du terrain pour m'aider à gérer les critiques, positives ou négatives, rester dans ma bulle, et faire ce que j'ai à faire sur le terrain ».
L'an prochain, c'est en Euroleague qu'il pourra se tester, la formation villeurbannaise ayant officiellement obtenu son ticket pour les deux prochaines années.
« Ça sera un challenge très excitant », avoue-t-il.
Mais avant d'y goûter, c'est l'équipe de France A qui l'attend. Avec le pivot nanterrien Jean-Marc Pansa, il participe aux stages des Bleus comme partenaire d'entraînement, ces derniers préparant les deux matches de qualification pour la Coupe du monde 2019 (vendredi en République Tchèque, et lundi à Limoges face à la Bulgarie).
«Quand on me l'a dit, j'étais agréablement surpris, explique Maledon. Je ne m'y attendais pas. Je me suis dit que ça serait une bonne opportunité pour progresser. Je veux en profiter pour voir comment ça se passe chez les A ; découvrir l'entraînement, l'organisation, voir comment ça se passe ».
Les premiers contacts sont, en tout cas, très positifs.
«Ils se sont bien passés. Il y a un bon groupe, qui s'aide beaucoup. C'est très court, donc il faut vraiment être concentré dès le début. Il y a des joueurs qui ont déjà pas mal de sélections. C'est toujours un avantage d'apprendre de leur vécu ».
Quant à savoir si intégrer pleinement les A est un objectif à court terme, la réponse est évidemment oui.
«J'essaye de faire tout ce qui est possible en club pour être sélectionné. Après ça n'est pas moi qui choisi. Mais débuter ma carrière internationale ça serait pas mal ».
Cela pourrait même venir plus vite que prévu, car selon L'Equipe, le sélectionneur Vincent Collet songerait à le prendre dans le groupe pour la rencontre en République Tchèque.
Crédit photo : FIBA