CONFORT
Si j'ai bien mis cinq minutes à enfiler les deux chaussures, le pied étant très étroit, la sensation ressentie après avoir lacé ma paire est incroyable : imaginez un chausson qui épouse la forme de votre pied sans trop le serrer. A cause d'une sale entorse, c'était la première fois que je jouais sans chevillière depuis janvier. J'aurais bien voulu l'enfiler, mais impossible tant la monture est serrée ! Mais je suis tout de suite rassuré par un verrouillage impressionnant. Ajoutez à ça un zoom présent sur toute la longueur de la chaussure, et vous obtenez un modèle de très haut niveau. On a juste envie de courir, crosser et sauter ! C'est même à se demander si les lacets servent à quelque chose, tant le pied est bien tenu. S'il faut parfois quelques entrainements douloureux pour « faire une chaussure », la KD9 ne nous agresse pas et on s'y sent comme dans une vieille paire très rapidement.STYLE
Si les KD8 et 7 pouvaient avoir des airs de chaussure de foot stabilisé, la KD9 est élégante. Moins excentrique que la KD8 Elite, le flyknit lui donne une impression de légèreté confirmée sur le playground. Le zoom, présent sur toute la longueur de la chaussure, rappelle que Nike est précurseur dans ce domaine. C'est la première fois que la marque au swoosh intègre un zoom sur son pro modèle pour Kevin Durant, et pour cause : un tantinet jaloux de Kobe Bryant, Durant a insisté pour que son équipementier intègre un zoom sur son pro modèle. Au niveau du poids, c'est très honnête pour une telle chaussure : le flyknit aidant bien, une chaussure en taille 46 pèse seulement 380 grammes. Consciemment ou non, le poids joue un rôle important pour le joueur de basket et cette KD9 vous fera vous envoler.TRACTION
C'est un très bon point pour la KD9 : même sur playground sale, aucun problème d'adhérence. La semelle, en alvéole, fait le boulot. Il est quand même fortement conseillé de jouer en intérieur sur un sol propre, parce qu'à force, le bitume des playgrounds abîmera vite cette semelle. Sur parquet, le comportement de cette KD9 est impressionnant de maîtrise : démarrage, changement de direction, la chaussure est à l'image du joueur et de son jeu. Une innovation notable : le découpage de la semelle. Ce qui peut apparaître comme un détail esthétique est en fait un avantage indéniable : la coupe étant située à la base des orteils, les premiers pas sont plus naturels puisque la semelle suit l'impulsion amorcée par le pied sur le démarrage.DURÉE DE VIE
C'est peut-être le seul problème de la KD9. Une chaussure faite tout en flyknit est belle mais fragile. Et le zoom garantit un amorti très confortable sur les réceptions, les changements de direction inattendus, mais il n'est pas éternel. Je ne sais pas si c'est ma pratique, peut-être douteuse, mais je crève la bulle d'air chaque fin de saison... La KD9 est donc une sneaker de luxe, portée pendant les JO notamment par Kevin Durant. Elle durera une saison si vous n'avez qu'une seule paire pour les entraînements et les matches comme c'est mon cas.LA KD9 EN RÉSUMÉ :
Points forts :
- Son amorti haut de gamme
- Le sentiment de sécurité quand on joue
- Son élégance, notamment grâce au flyknit
- Son poids plume
Points faibles :
- Le prix : KD monte en grade. Son pro modèle vaut maintenant plus cher, 149 euros en France, parce qu'il n'est pas « un joueur à 88 dollars » comme il a récemment déclaré.