Au Quai 54, Sylvain Francisco, aka The Arrow, est comme chez lui. Si cette année cela n'a pas bien fonctionné pour La Fusion (élimination en quarts), double tenant du titre, le meneur survitaminé prend toujours autant de plaisir à y participer. Après la déception de ne pas faire partie du groupe élargi pour participer aux Jeux Olympiques 2024 et au sortir de sa superbe saison avec le Bayern Munich, l'international français s'est changé les idées à Coubertin, même si la victoire n'a pas été au bout.
Quai 54 : Hoodmix, 10 ans après
Qu'est ce qui s'est passé sur votre quart face à Midnight Madness ?
Sylvain Francisco : Déjà c'est décevant car on n'aurait pas du perdre. On a mal commencé le match avec un 7-2 puis un 12-5. Je ne nous donne pas d'excuses, on est tous des pros, mais on n'a pas la même équipe que l'année dernière. On a dû faire une équipe assez rapidement, ce qui a été dur. On a des nouveaux joueurs dans notre équipe, qui ne connaissent pas le Quai 54. La connexion a été un peu compliquée. Ensuite, on est revenu dans le match mais je pense qu'on a mal géré le tempo. On aurait pu avoir des paniers faciles. Moi j'ai raté un panier à quatre points, trois lancers-francs. J'ai raté ceux pour la prolongation, que je mets d'habitude. Ca nous a tué. Je suis déçu mais je ne devrais pas l'être. On l'a gagné deux fois d'affilée. Ca aurait été bien un troisième mais c'est comme ça.
On voit aussi que lorsqu'une équipe joue La Fusion, avec une possibilité de gagner, ça leur donne un surplus de confiance, encore plus pour les Anglais qui connaissent le Quai...
C'est une équipe, à chaque fois qu'on la rencontre, on la bat. Ils ont toujours des systèmes de jeu, c'est la seule équipe qui vient avec ça. Là ils nous ont pris par surprise et à la fin ça joue vraiment. Le quatre points raté c'était un peu chiant mais c'est comme ça.
Est ce que cette victoire des Anglais est aussi une preuve de la densité du Quai avec des équipes étrangères de plus en plus fortes ?
C'est clair. Le Quai 54 ça n'est pas comme un match de saison. Tu dois venir pour défendre, jouer ton jeu et c'est dur. C'est vraiment dur car tu ne peux pas ramener une équipe comme ça et penser que tu vas gagner. Seules les personnes qui connaissent le Quai savent comment ça se passe.
Pour toi il faut quelle mentalité pour venir jouer au Quai ?
Tu peux être pro, mais si tu ne sais pas comment ça joue tu peux perdre. Tu dois avoir des repères.
Ca fait du bien aussi d'avoir cet espace là afin de jouer différemment qu'en club ?
C'est clair, car là personne ne pourra te dire quelque chose. Au Quai tu peux vraiment jouer ton jeu, tenter plein de choses. Tout le monde est là pour prendre du plaisir mais surtout pour gagner. C'est ce que les gens veulent.
Le risque pour les perdants, on l'a vu avec vous, c'est le trashtalk...
C'est la vie, c'est comme ça. Les Anglais étaient obligés de faire ça car ça fait des années qu'ils essayent de battre La Fusion, et là c'est la première fois. Nous on a l'habitude de gagner, mais on est toujours humble car on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Ils nous ont charrié mais c'est le basket. Félicitations à eux.
Cette année, le Quai était en indoor. C'est quelque chose que tu as aimé ? L'esprit était le même que d'habitude ?
En vrai je préfère l'extérieur, je pense que c'est vraiment mieux. Mais là l'avantage c'est qu'il n'y avait pas de vent donc tu peux vraiment très bien shooté, le terrain était bien. Ca change sur beaucoup de choses. Après l'organisation était très bien mais c'est toujours mieux quand c'est à l'extérieur car tu peux faire encore plus de choses en dehors du basket.