« Nellie a été très dur avec moi, mais c’était aussi parce qu’il croyait vraiment en moi. Il avait plus confiance en moi que moi-même », expliquait Steve Nash il y a quelques mois à Marc Stein, du New York Times.Don Nelson, le coach culte qui fumait de la weed avec ses joueurs L’une des choses sur lesquelles Don Nelson était le plus intransigeant, c’est qu’il exigeait de son meneur qu’il score plus, qu’il prenne plus de responsabilités en attaque. Une évolution « contre-nature » pour Steve Nash qui se considérait avant tout comme un passeur au service des autres et qui était, dans un premier temps, réfractaire à cette idée.
« Ma nature, c’est juste de passer, passer, passer : de donner. Nellie a fini par me faire comprendre que c’était des conneries et que je pouvais handicaper l’équipe en faisant ça. Il m’a poussé dans mes retranchements et, sans le dire tel quel, m’a fait comprendre que j’étais égoïste en procédant comme ça. »Qui est le vrai joueur vraiment altruiste ? Celui qui ne veut faire que des passes ou celui qui est prêt à aller contre sa nature pour le bien de l’équipe ? Vaste sujet qui pourrait porter une nouvelle lumière sur pas mal de records de passes décisives.
« Ça a été un moment de construction fondamental pour moi », reconnait en tout cas Steve Nash. « Une fois que j’ai pu trouver l’équilibre entre la création du jeu et le scoring, ça a ouvert tout le jeu pour mes coéquipiers et moi. »C’est en acceptant de sortir de sa zone de confort et en élargissant sa palette, que Steve Nash a finalement pu devenir la définition même du joueur sans égo et pousser son jeu à un tout autre niveau. Certains iront peut-être jusqu’à regretter qu’un joueur tel que Boris Diaw, par exemple, ne soit pas passé par une telle école… Le titre ou rien, les Nets de Steve Nash annoncent déjà la couleur