« Cela a été très angoissant de dire non à Phil Jackson. Il a été si important dans ma vie et il a eu une énorme influence sur ma philosophie de jeu et sur l’esprit d’équipe », a-t-il confié dans un entretien téléphonique. « Quand Phil m’a demandé de coacher les Knicks, la première chose à laquelle j’ai pensée a été : ‘Comment pourrais-je dire non ?’ C’est pourquoi il m’a fallu du temps pour faire le tri dans mes pensées et dans mes sentiments jusqu’à ce que je sache au fond de moi quel était la meilleure option pour moi. Mais après trois heures avec les gars hier, j’ai su que j’avais fait le bon choix. »Au final, le projet de Golden State, le rapprochement familial (sa femme et ses fils résident à San Diego, sa fille en Californie) et son amitié avec Joe Lacob et Rick Welts auront pesé plus lourd que le challenge et le gros contrat proposé par les Knicks. Et si Steve Kerr a préféré tourné le dos à Phil Jackson pour prendre la direction de Golden State, il compte néanmoins s'inspirer des systèmes du Zen Master et notamment de la célèbre "triangle offense".
« Ce sera influencé par l’attaque en triangle mais ce ne sera pas comme avec les Bulls des années 90, je peux déjà vous le dire », ajoute-t-il. « Le jeu a changé je pense que ma philosophie va refléter ça. Par exemple, je serais fou de faire disparaître le jeu en pick and roll avec Stephen Curry qui est dévastateur. Nous continuerons à beaucoup l’utiliser. »L'ancien GM n'a toutefois pas l'intention de se limiter à l'unique influence du coach aux onze bagues NBA pour permettre aux Warriors de franchir un nouveau cap et devenir encore plus performant en attaque.
« Nous aurons aussi la possibilité de progresser offensivement et je pense que l’on ressentira l’influence de Popovich ou de Lenny Wilkens. Ce sont des entraîneurs très attachés au mouvement du ballon, à la recherche d’espace et qui mettent du rythme. Ils ont un système sur lequel ils se reposent et c’est ce que je vais essayer de faire également. »