Pour la première fois depuis son ascension au sommet, Stephen Curry attaque la saison relativement - très relativement - esseulé. Il a toujours Draymond Green et maintenant D'Angelo Russell autour de lui mais le meneur est pour l'instant privé de Klay Thompson, blessé, et il n'a plus à partager la gonfle avec Kevin Durant. C'est une saison de transition pour les Golden State Warriors. Pour beaucoup, c'était l'espoir de voir Curry jouer un "one man show" permanent pendant un an. Un peu à la façon de James Harden, à savoir toutes les possessions de son équipe ou presque, avec du pick-and-roll dans tous les sens. Une année à 35 points de moyenne !
Pourtant, après trois matches, c'est loin d'être le cas. Malgré les blessures, le double-MVP joue encore une fois très peu de pick-and-roll dans l'axe. Il serait pourtant meurtrier avec son adresse extérieure dans cette configuration. Mais Steve Kerr s'est toujours refusé à se reposer à outrance sur ce système basique. Frustrant au passage une partie des supporteurs des Warriors - notamment ceux qui s'engagent dans des débats passionnés sur les réseaux sociaux avec ceux des Rockets. Le coach californien a tout de même des arguments intéressants sur sa stratégie.
"Je ne sais pas si c'est aussi simple. On pourrait en faire un James Harden et lui donner la balle à chaque action. Mais c'est très dur à faire et il faut construire une équipe pour ça. Ça fait des années que Houston a entouré Harden de cinq shooteurs pour lui donner de l'espace. Nous n'avons pas le même effectif et pas le même spacing. Et ça épuise un joueur de faire ça. Surtout pour un gars comme Steph qui fait 80 kilos."
C'est vrai que ça a du sens. D'ailleurs, même Harden était souvent complètement cuit en playoffs après avoir dépensé trop d'énergie pendant la saison régulière. Du coup, Steve Kerr cherche d'autres solutions pour libérer Stephen Curry. Et comme on l'a vu hier soir, il a nettement plus d'espaces quand Draymond Green est agressif. Une piste à explorer.