Titulaire une nouvelle fois face au Soudan du Sud mercredi soir, Stephen Curry n'a pas brillé sous les couleurs de Team USA. Après un match correct dimanche face à la Serbie, la star des Warriors a touché le fond face aux joueurs de Royal Ivey, signant 3 points à 1 sur 9 aux tirs et 4 asts pour -1 d'évaluation et un plus/minus négatif (-2) en 21 minutes de temps de jeu. Une performance indigne des standards du MVP des Finales 2022, limité à 23% derrière l'arc jusqu'ici (3 sur 13). Une panne d'adresse inhabituelle, qui ne semblait pas perturber outre mesure le meilleur shooteur de l'histoire après la victoire face au Soudan du Sud.
"C'est forcément embêtant. Tu souhaites toujours rentrer tes tirs. Mais tu ne peux pas laisser cette frustration t'empêcher de faire toutes les autres choses qui permettent à ton équipe de gagner." Des propos lucides sur son rôle en sélection, allant bien au-delà de sa capacité à porter le danger à longue distance, que le joueur de 36 ans complétait, rassurant. "La dynamique est différente avec cette équipe (par rapport à la NBA). En première mi-temps je n'ai pris que 4 tirs, dont trois en une minute et demi. Il faut être prêt à prendre les tirs. Je ne suis pas inquiet. Je dois simplement prendre ceux que je sais mettre et que le match me donne. J'ai bien entendu envie de mieux shooter."
Une confiance que Steve Kerr, coach de Stephen Curry à Golden State comme en sélection nationale, affichait également au sujet de son protégé :
"Il a simplement vécu un match compliqué. Steph c'est Steph. Je l'ai déjà vu en difficulté avant de claquer 40 points au match suivant. En FIBA c'est un peu différent, ce n'est pas la NBA. En 40 minutes (contre 48 en NBA), tu joues moins, et tu as moins de tirs."
Assurée de finir à la première place du groupe C et qualifiée pour les quarts, Team USA n'a pas souffert de la méforme de son meneur. Elle pourrait en revanche avoir besoin du fils de Dell Curry lors des matchs couperet, notamment en cas de confrontation avec le Canada, qui ne manquera pas d'agresser les arrières américains pour tenter de les faire déjouer.