Dix minutes interminables. Quand Stephen Curry est sorti du terrain à 4 minutes de la fin du troisième quart-temps, les Golden State Warriors menaient encore 69 à 65. Quand il est revenu à 6 minutes du buzzer final, les Minnesota Timberwolves avaient pris le contrôle de la partie, 89-97, et le double-MVP a alors dû mener un énième run d’urgence pour ramener les siens. En vain. Les Californiens ont fini par s’incliner 110-114 alors qu’ils ont compté jusqu’à 13 longueurs d’avance en première période. Curry a fini avec 31 points en 30 minutes.
« J’étais un peu surpris [de rester sur le banc] alors qu’ils étaient en train de faire un run. Notre avance partait en fumée », confie le principal intéressé, qui admet vouloir jouer « le plus possible. »
Tous les regards se sont alors tournés vers Steve Kerr. Le coach, critiqué pour sa gestion du temps de jeu de son meilleur joueur, a évidemment été interrogé sur le sujet en conférence de presse. Il s’est défendu.
« On ne peut pas juste compter sur Steph match après match. Ça fait quinze ans qu’il a le poids de la franchise sur ses épaules. On ne peut pas s’attendre à le voir jouer 35 minutes. Si vous me dites que le fait qu’il joue 30 minutes au lieu de 32 suffise à faire la différence entre une victoire et une défaite, je serais en désaccord total avec vous. On veut gagner mais on veut aussi le maintenir frais. »
Le maintenir frais a un sens surtout si les Warriors font les playoffs. Pour l’instant, l’équipe n’est que dixième de la Conférence Ouest et elle est sous la menace d’un retour tonitruant des Houston Rockets, lancés sur une série de 10 victoires de suite et revenus à un match de Golden State. Les champions 2022 ont clairement besoin d’un grand Stephen Curry.