On sait que tu penses toujours d'abord à l'équipe, mais est-ce qu'il t'arrive de penser à la trace que tu vas laisser individuellement ? Notamment au niveau des trophées qui te manquent, comme celui de MVP des Finales. J'y pense parce que ça fait partie du jeu, de ce qu'il y a face à toi quand tu veux accomplir des choses. Mais les objectifs individuels, c'est un piège de s'en inquiéter et de les avoir à l'esprit. L'important, c'est comment tu vas pouvoir gagner des matches, jouer à un niveau élevé, pousser tes partenaires à progresser, etc... Les autres choses viennent d'elles-mêmes ensuite. Il y a du talent partout en NBA, c'est terriblement compétitif, donc j'apprécie les compliments et les récompenses. Simplement, si j'ai trois bagues de champion, c'est parce que j'ai joué de cette manière-là. Ne vous méprenez pas, si je gagne un titre de MVP des Finales, c'est cool. Mais je ne me sens pas mal par rapport à ça.Quand Steph explique ses drills, on écoute religieusement. pic.twitter.com/OHSaeWuD77
— REVERSE (@REVERSEMAGAZINE) 13 septembre 2018
Ton jeu a été comparé à de l'art par un directeur de ballet à New York. Est-ce que c'est quelque chose dont tu te rends compte ? J'ai toujours eu un état d'esprit créatif en ce qui concerne la passe ou le shoot. Je me suis souvent regardé en vidéo et je vois de quelle manière je positionne mon corps et bouge, oui. Après, honnêtement, je fonctionne à la mémoire musculaire. C'est elle qui prend le contrôle quand je reçois la balle. Je n'ai pas de checklist mentale à effectuer avant de shooter. Tout arrive tellement vite... Il y a une forme d'art en ce qui concerne le flow et le rythme, peut-être. Ray Allen est entré au Hall of Fame, Reggie Miller aussi quelques années plus tôt. Quelle relation tu entretiens avec ces deux grands shooteurs ? Lorsque l'on parle de shoot aux gens, ce sont leurs noms qui reviennent obligatoirement. Ray a joué avec mon père pendant un à Milwaukee et je l'ai rencontré quand j'avais 10 ans, c'était fort. Je crois que Ray a dépassé Reggie au nombre de paniers à 3 points l'année avant mon arrivée en NBA. C'est un exploit énorme et j'espère pouvoir le battre à l'avenir. Je suis sur le bon rythme, mais il me faudra de la longévité. J'adorais voir Reggie jouer et je reproduisais aussi ce qu'il faisait quand il n'avait pas la balle : toujours se déplacer dans l'attente d'une bonne situation. On te sait fan de foot, tu as pu suivre le sacre de l'équipe de France ? J'ai regardé trois matches du Mondial et la finale. C'est un phénomène incroyable à travers le monde. La France a fait le job. Je suis un fan à la cool en ce qui concerne le foot, mais j'aime le talent. Bravo à la France, c'est un formidable accomplissement.Il y en a pour qui voir le meilleur shooteur de tous les temps, ça chamboule un peu ! @StephenCurry30 pic.twitter.com/AAK2WnbAw0
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