Greg Oden
On ne peut pas vraiment en vouloir à Greg Oden de s'être accroché malgré les blessures en cascade. Ne pas réussir à s'exprimer sur la durée quand on a été le joueur le plus côté du pays à la fac et le n°1 de sa classe de Draft doit être terriblement frustrant. Malheureusement, sa pige à Miami en 2013-2014 ne l'aura pas relancé comme il l'aurait souhaité. Lorsqu'il rejoint le Heat fin 2013, il a l'assurance de ne pas être l'attraction du coin, tant l'effectif comporte d'autres joueurs polarisants comme LeBron James, Dwyane Wade ou Chris Bosh.
Après 5 ans (!) sans le moindre match de saison régulière, il fait donc son retour lors d'une défaite contre les Wizards mais n'apparaîtra qu'à 25 reprises avant d'être libéré par la franchise.
En août 2015, après des essais infructueux à Memphis, Dallas et Charlotte, il s'envole pour la Chine. Après 25 matches sous les couleurs des Jiangsu Dragons, il rentre aux Etats-Unis et explique dans une interview qu'il se satisfait de son rôle de conseiller à Ohio State et en a fini avec sa carrière de joueur...
Phil Jackson
The Last Dance a permis de rappeler à tout le monde quel formidable coach était Phil Jackson. Pour ceux qui ne l'on connu que comme président des New York Knicks, il était sans doute nécessaire de remettre les choses à plat.
Lorsqu'il a débarqué à New York en 2014 pour relancer la politique sportive désastreuse de la franchise avec laquelle il a remporté deux titres comme joueur (en 1970 et 1973), l'espoir était permis. Mais coacher et organiser toute la politique sportive d'une équipe, ce n'est pas la même chose...
Son obsession pour l'attaque en triangle, sa communication mystique et sans doute plus adaptée à l'époque, ses choix au niveau des contrats (Joakim Noah ou Derrick Rose), et sa gestion du cas Kristaps Porzingis sont autant de motifs pour expliquer son échec. Jackson n'a pas réussi à prendre assez de recul par rapport aux coaches qu'il a utilisés (Derek Fisher et Kurt Rambis notamment) et ces derniers ont surtout été des pantins.
Le Zen Master a parfois donné l'impression de vouloir créer des polémiques (sur la montée en puissance des Warriors et de Curry ou l'entourage de LeBron James...), là où 15 ou 20 ans plus tôt il passait pour un sage jamais désireux de mettre le feu aux poudres.
Jamais dans la remise en cause de ses préceptes, toujours dans l'accablement des exécutants (le coach ou les joueurs), Phil Jackson est apparu has been et on aurait préféré, là aussi, qu'il s'en tienne à son fantastique CV de coach plutôt que de répondre favorablement à la proposition juteuse de James Dolan.
Son premier tweet post licenciement, les pieds dans l'eau en vacances, est assez magique et montre qu'il n'avait déjà plus la tête au basket.
George Mikan
Mikan est le premier big man dominant de l'histoire du basket. Sacré cinq fois champion avec les Minneapolis Lakers, le pivot décédé en 2015 avait décidé de dire stop en 1954, après une ultime bague pour éviter la saison de trop. Celui qui est l'un des pionniers du sport américain n'a pas tenu plus d'un an loin du jeu.
Lors de la saison 1955-1956, Mikan a effectué son retour avec les Lakers, sans être capable de pouvoir retrouver les standards statistiques de sa meilleure période.
Revenir au jeu lui aura tout de même permis de devenir le premier joueur de l'histoire à dépasser les 10 000 points en carrière. Un accomplissement suffisamment satisfaisant pour qu'il se retire, cette fois pour de bon, en 1956, à seulement 32 ans.