Sortir de sa retraite en pensant que tout va se passer comme sur des roulettes, ce n'est pas toujours une bonne idée. Michael Jordan a réussi à le faire en 1996, après avoir fait son comeback la saison précédente. Mais nombreux sont les joueurs de renom, parfois même des membres du Hall of Fame, à avoir regretté l'expérience. On vous a pris quelques exemples de ces basketteurs qui auraient peut-être dû laisser la NBA comme elle était...
Michael Jordan
En soi, jouer au niveau qui a été le sien à presque 40 ans et après trois saisons blanches force le respect. Tout le monde n'est pas capable de tourner à 21.5 points, 6 rebonds et 4 passes en deux ans dans ces conditions. Mais la différence entre le Michael Jordan tout puissant, presque divin, qui a quitté la scène en 1998 après une sixième bague de champion et celui qui a voulu aider les Wizards à franchir un cap en 2001 est abyssale et fait presque mal au coeur.
S'il a tout de même sorti quelques belles performances avec Washington (un match à 51 pts contre Charlotte notamment), tout fan de basket qui se respecte ne peut que souhaiter n'avoir jamais vu "MJ" porter un autre maillot que celui des Bulls en NBA.
On comprend l'excitation de ceux qui a l'époque étaient prêts à vendre père et mère pour voir la légende en action après l'avoir ratée durant son prime, mais on aurait préféré que cette parenthèse n'arrive jamais.
D'ailleurs, ça n'est jamais arrivé, non ? Sinon ils aurait fait un épisode 11 à The Last Dance...
Magic Johnson
La première retraite de Magic Johnson, en 1991, n'était évidemment pas désirée. La légende vivante des Lakers venait d'apprendre qu'elle était séropositive et poursuivre était bien entendu impossible tant on connaissait peu de choses sur la maladie à l'époque.
Une fois son état de santé devenu un peu plus rassurant, Magic a retrouvé les terrains, notamment pour le All-Star Game et avec la Dream Team durant l'été 1992. Son vrai comeback n'aura toutefois lieu que lors de la saison 1995-1996, après un essai infructueux comme head coach des Lakers lors de la saison précédente.*
Si le génial meneur californien a réussi quelques belles perfs à 36 ans, notamment un triple-double, il était devenu évident qu'il valait mieux en rester là, pour garder autant que possible le souvenir du basketteur phénoménal qu'il était par le passé. Après avoir un peu hésité, Magic a définitivement rangé les sneakers pour endosser le costume de businessman et VRP qui lui va si bien.
Brandon Roy
Brandon Roy fait partie de ces jours fauchés en plein prime, comme Penny Hardaway. Épatant avec Portland pendant 4 ans et demi, l'arrière né à Seattle a été trahi par ses genoux et privé d'un destin glorieux. On a pourtant cru qu'il surmonterait les obstacles, notamment en avril 2011, lorsqu'il a pris feu dans le game 4 du 1er tour des playoffs contre Dallas, le futur champion. Alors que les Blazers étaient menés de 23 points, Roy a inscrit 18 de ses 24 points dans le 4e quart-temps et renversé la situation dans un Rose Garden en ébullition.
Contraint de raccrocher peu après à la suite d'une rechute, Brandon Roy sort de sa retraite deux ans plus tard pour évoluer sous le maillot des Wolves.
On s'était alors dit qu'il avait peut-être reçu un traitement suffisamment pointu pour être au moins un contributeur efficace à défaut de retrouver son meilleur niveau. Celui-là même qui avait fait dire à Kobe Bryant qu'il était le joueur le plus dur à défendre de toute la NBA.
Après 5 petits matches, le #7 était déjà au tapis et obliger de définitivement renoncer à ses espoirs de résurrection.
Cette fin de match reste quand même un must...
https://www.youtube.com/watch?v=pJjeZ4Scm9E