"Je ne prétends pas être un expert des races aux Etats-Unis. Mais je coache en NBA depuis environ 20 ans, une ligue qui est noire à 75%. C'est une position unique pour entendre ce que les joueurs et les membres du staff ont à dire sur les problèmes qu'eux et leurs familles ont endurés. En cette heure où le sectarisme religieux est en hausse, j'ai l'obligation, en tant que citoyen, de parler et de soutenir ces athlètes courageux et patriotes qui oeuvrent pour apporter le changement dans notre pays".
"[...] Faire honneur à l'Amérique doit signifier bien plus que le simple fait de rester debout pendant une chanson (qui, d'ailleurs, comporte un langage raciste dans certains de ses vers suivants). L'une des libertés pour lesquelles nos soldats se battent depuis plus de deux siècles, c'est la liberté d'expression. Quand les athlètes protestent pendant l'hymne, ils exercent justement cette liberté. [...] On ne devrait jamais oublier que ce pays a été fondé par des protestataires. Nos pères fondateurs ont déclaré l'indépendance par rapport à la Grande-Bretagne justement parce qu'ils n'étaient pas satisfaits des lois qui abrogeaient leurs libertés. [...] S'ils l'avaient fermée en honorant notre pays coûte que coûte, nous vivrions encore dans des colonies britanniques".
"[...] La deuxième phrase de la Déclaration d'Indépendance commence comme ça : 'Nous tenons ces vérités pour évidentes, car tous les hommes ont été créés égaux'. Depuis deux siècles, de l'esclavage à la ségrégation en passant pas les lynchages, les violences policières et l'incarcération de masse des gens de couleur, nous ne sommes jamais arrivés ne serait ce qu'un peu près de cet idéal. C'est l'inégalité raciale du système qui déshonore notre pays. Pas des athlètes qui s'agenouillent pendant l'hymne national. Cela doit changer".
C'est évidemment très politique, mais on vous recommande quand même la lecture complète du texte de Stan Van Gundy dans le Time. C'est assez édifiant. Il y propose des réformes concrètes, ce que peu de gens dans le monde du sport US ont fait jusque-là.