De'Aaron Fox et les Kings pourraient se séparer avant la deadline du 6 février, et San Antonio serait sa destination privilégiée. L’hypothèse d’un transfert de Fox aux Spurs, où il formerait un duo de stars intrigant avec Victor Wembanyama, semble plus plausible que jamais. La franchise texane devrait-elle saisir cette opportunité ?
De’Aaron Fox, déterminé à rejoindre San Antonio
Les sources les plus crédibles du monde du basket, des journaux locaux à ESPN, convergent sur un point : Fox cherche vraiment à rejoindre Wembanyama à San Antonio. Selon Maxime Aubin de L’Équipe, le meneur et sa famille auraient même « travaillé dans l’ombre ces derniers mois pour préparer son arrivée ». D’après Shams Charania, il ne serait pas enclin à s’engager sur le long terme s’il était transféré vers une autre destination.
La situation va donc dans le bon sens. Et les préférences de De’Aaron Fox ont un poids considérable dans cette affaire. Agent libre en 2026 — après une dernière année à 37 millions de dollars, soit 23,99 % du salary cap —, il ne signera une prolongation qu’avec une équipe de son choix, un paramètre qui pourrait dissuader certains prétendants et avantager les Spurs, où il serait prêt à s’engager sur la durée.
Il faut néanmoins garder à l’esprit que la franchise texane reste traditionnellement discrète lors de la trade deadline. Attendre l’intersaison, ou même l’année suivante — lorsque le contrat de Fox approchera de sa fin et que les Kings seront contraints de le transférer avec une valeur plus faible — pourrait être une stratégie plus judicieuse.
Toutefois, face à une telle opportunité, l’équipe pourrait envisager de faire une entorse à la routine. La franchise devra, tôt ou tard, mobiliser ses ressources pour construire un effectif véritablement compétitif, probablement en ramenant une star. À 27 ans, Fox représente une option particulièrement attractive qui mérite d’être étudiée.
Session : Fox et le fantasme de la deuxième star à côté de Wembanyama
Avec Victor Wembanyama, un duo compatible mais pas idéal
La principale question est évidemment celle de la compatibilité sportive entre De'Aaron Fox et les Spurs. Plus précisément, avec Victor Wembanyama, autour duquel s’articule tout le projet.
Sur le papier, l’association est logique. Les deux joueurs pourraient former un duo redoutable sur pick-and-roll — d’autant que Fox est habitué à évoluer avec un intérieur qui porte beaucoup le ballon, comme Domantas Sabonis. L’espace créé par Wembanyama lui permettrait de briller encore davantage sur ses drives, un domaine où il est l’un des joueurs les plus prolifiques et efficaces de la ligue cette saison, avec 60,1 % de réussite (84e centile) sur 16,1 tentatives pour 36 possessions (96e centile).
Mais en y regardant de plus près, un problème se dresse : De'Aaron Fox est loin d’être un tireur d’élite. Sur les trois dernières années, il n’a réussi que 36,5 % de ses tirs à trois points grand ouverts (35e centile), sur un faible volume. La logique voudrait plutôt que l’équipe entoure son intérieur star de très bons tireurs pour maximiser l’espace et avoir la possibilité d’aligner cinq menaces extérieures sur le terrain. San Antonio peut légitimement se demander si cette compatibilité vaut la peine de sacrifier de nombreux assets, ou s’il ne vaut pas mieux attendre des profils plus complémentaires.
Cette question s’étend également au reste de l’équipe. Au-delà de Chris Paul, qui n’est pas destiné à rester, les Spurs ont déjà Stephon Castle dans leur effectif et lui accordent leur confiance pour l’avenir. Si Castle n’est pas un excellent créateur, son développement pourrait être freiné par la présence d’un meneur qui touche autant de ballons. Son profil plus défensif et sa polyvalence suggèrent que les deux pourraient cohabiter, mais le tir reste problématique. Castle est maladroit à longue distance (25,9 % à trois points sur 3,8 tentatives par match), et un potentiel duo Fox-Castle soulève des inquiétudes concernant le spacing de l’équipe.
À 27 ans, De'Aaron Fox représente une option à long terme, avec laquelle il est possible de se projeter et d’imaginer un effectif remodelé en fonction de ses forces et faiblesses. L’acquisition d’une star de ce calibre marquerait évidemment une avancée majeure pour le projet, mais sa compatibilité avec les pièces centrales de l’effectif n’est peut-être pas idéale. Cette incertitude pourrait donc freiner la franchise à l’idée d’investir massivement pour l’obtenir.
Pour les Spurs, d’abord une question de contrepartie
Les Spurs ont du temps, ils n’ont donc pas besoin de se précipiter pour acquérir une star à n’importe quel prix. Si les Kings se montrent trop exigeants dans leurs négociations, San Antonio ne participera probablement pas à la surenchère. Le prix devra être raisonnable pour qu’un transfert se concrétise.
Dans l’absolu, la franchise a tout ce qu’il faut pour formuler une offre convaincante. Elle possède 12 premiers tours de draft sur les sept prochaines années, avec la possibilité d’ajouter plusieurs swaps pour enrichir le package. Elle compte aussi de nombreux jeunes prometteurs dans son effectif et dispose de l’une des plus grandes flexibilités financières de la ligue, avec une marge de 21 millions de dollars sous la luxury tax.
Mais ces ressources sont précieuses. Ce sont des outils essentiels pour construire une équipe, et ils ne reviendront pas une fois partis. Les Spurs ne peuvent pas se permettre de les gaspiller et se sont jusqu’ici montrés très prudents dans leur utilisation.
Les Spurs refuseront probablement de céder trop de jeunes joueurs au centre de leur projet. Il est probable qu’ils refusent d’inclure Stephon Castle ou même Devin Vassell dans les discussions avec Sacramento, quitte à compromettre les négociations. La question du nombre de picks de draft sera également cruciale.
Une offre réaliste s’articulerait autour de Keldon Johnson et de choix de draft. La composition exacte du package demeure toutefois incertaine, notamment parce que ce type de transfert majeur nécessite souvent l’intervention d’une troisième équipe. Il faudra attendre de connaître les exigences de Sacramento pour vraiment évaluer la faisabilité de l’opération.
La piste De'Aaron Fox est séduisante et même crédible, mais un transfert à la deadline, dans une semaine, reste peu probable. Il faut garder des attentes mesurées. Le meneur est la première star à manifester son désir de rejoindre Victor Wembanyama à San Antonio, mais il ne sera certainement pas la dernière. Dans cette perspective, la patience pourrait s’avérer la meilleure stratégie pour les Spurs.
Les Spurs ont le temps. Un peu comme OKC même si Wemby les oblige à être plus efficace. Le projet progresse. Quitte à monter un trade je viserais plutôt Haliburton. Mais pour l'instant ils cherchent à faire progresser Castle et Wemby.
J'étais plutôt pour à la base et je suis le suis toujours mais de manière un peu mesurée.
Oui je pense que c'est un bon fit et que son duo afvec Wemby peut devenir une équation insoluble pour les adversaires. Parce que Fox n'a pas besoin d'avoir tout le temps la balle, il a très bien cohabité avec Sabonis par exemple, et aussi parce que sur pick & roll ce serait redoutable. Même s'il n'a pas la vista de CP3, le manque de vitesse de ce dernier fait qu'il n'est pas vraiment une menace en drive. La, y a pas grand monde qui peut drive comme Fox. Les deux ça peut combiner parfaitement.
En plus, il veut être à SA apparemment, donc c'est un plus à prendre en compte.
Après, SA n'est pas vraiment pressé (même avec Fox, pas sûr qu'ils atteignent les PO cette année vu leur dynamique), d'autant que Fox s'il ne part pas sera surement moins cher l'an prochain, et encore moins s'il va au bout de son contrat (mais c'est peu probable). Mais d'un autre côté, on ne sait jamais trop si de meilleures opportunités vont arriver après, ni s'ils vont trouver une deuxième star en interne ou via la draft.
Au final, la question c'est à quel prix.
Vassel + johnson (voir collins si possible) + 2 picks (3 si Johnson reste), mais pas n'importe quels picks : pas ceux des Hawks. Des futurs des Spurs (qui vont upgrade) ou celui qu'ils ont des Celtics feront l'affaire.
Au delà, autant attendre.
Parce que si Castle, ou un gars drafté haut sont au top dans 5 ans dans une autre équipe, y aura des regrets.
Vassell en revanche, il semble stagner, y a de grandes chances qu'il ne soit jamais un vrai lieutenant dans uen équipe compétitive. Si tu mets Fox à la place tu prends une autre dimension. Quand à Johnson, il manquerait surtout sur la fin de saison dans son role en sortie de banc, mais c'est un profil remplaçable