Voilà déjà une semaine que la Free Agency a officiellement ouvert ses portes en NBA. La plupart des signatures majeures sont actées et il est peut-être temps de commencer doucement à se pencher sur l’état des forces en présence aux quatre coins du championnat. Un premier bilan s’impose donc, avec un accent mis sur les Philadelphia Sixers, une franchise qui pourrait être présentée parmi les « grandes gagnantes » de la ligue après ses opérations sur le marché.
L’équipe de Pennsylvanie a décroché le plus gros poisson – LeBron James mis à part – en signant Paul George pour 212 millions de dollars sur quatre ans. La somme peut donner le vertige, surtout pour un joueur de 34 ans qui a manqué 90 matches (playoffs inclus) sur les trois dernières saisons. Mais le multiple All-Star (9 sélections) répond à de nombreux besoins du côté de Philly.
Les Sixers avaient besoin d’une superstar expérimentée, capable d’assumer aussi bien un rôle de deuxième que de première voire troisième option par moments et selon les situations, à même de se mettre en retrait, de créer balle en main, de défendre sur plusieurs postes, de planter de loin en réception-tir, d’assumer le boulot de l’ombre... PG coche toutes les cases. C’est d’ailleurs ce qui le rend si particulier en tant que basketteur d’élite de complément. C’est un ex-candidat MVP aux multiples facettes.
Sa polyvalence permet à sa nouvelle formation d’aligner un trio potentiellement complémentaire et donc redoutable. Joel Embiid est l’un des intérieurs les plus dominants de ces vingt dernières années. Tyrese Maxey est le jeune dragster capable de scorer à profusion. George, lui, va faire un peu de tout. Peu de franchises NBA pourront se vanter d’aligner un tel trio sur le terrain à partir d’octobre prochain. Ça place de suite l’organisation en position de force au sein de la Conférence Est.
Alors, évidemment, les stars sont faites pour être entourées. Sinon, ça ne mène nulle part. Mais là encore, Daryl Morey a rapidement fait du bon boulot sur le marché. Andre Drummond vient seconder Embiid au poste de pivot. L’ancien All-Star est l’un des meilleurs back-ups du monde sur sa position et il a complètement accepté son changement de statut. C’est un pro qui va faire du bien au groupe, qui peut contribuer fortement sur des courts passages et qui peut même assumer un rôle plus grand quand le Camerounais sera – inévitablement – absent par moments en cours de saison.
Kelly Oubre a été reconduit par le management. Un joueur qui colle parfaitement au côté du pivot en raison de sa mobilité, de son punch, de sa taille et de son adresse extérieure (bien que fluctuante). Avec 15 points par match, il a été l’un des hommes forts de Philadelphia l’année passée. Eric Gordon, vétéran précieux, vient renforcer le banc en compagnie de Caleb Martin – à moins que ce dernier ne soit titulaire – chipé au Miami Heat pour « seulement » 32 millions sur quatre ans.
Martin était l’un des derniers joueurs de devoir vraiment convoité. Il est irrégulier mais il a lui aussi l’expérience des playoffs suite à son passage en finales avec le Heat en 2023. Il avait été essentiel dans le parcours de Miami en étant notamment élu MVP des finales de Conférence. Affronter les Boston Celtics lui réussit bien et cette équipe des Sixers a justement été bâtie dans l’espoir de renverser les champions en titre.
Sur le papier, il y a ce qui faut, avec un excellent coach, Nick Nurse, et un dirigeant toujours prêt à améliorer encore l’effectif en cours de saison. Reste à savoir si le corps (et la tête !!) des superstars tiendra le choc.