Il y a un peu plus de deux ans, The Ringer mettait à jour un drama qui n'aurait jamais pu arriver il y a 10 ou 15 ans en NBA : le fameux scandale des burner accounts de Bryan Colangelo, le General Manager des Philadelphie Sixers. Si vous êtes passé à côté de cette affaire - qu'on s'est amusé à surnommer le Col-Gate, rapport au dentifrice, tout ça... - en voici un petit résumé.
Le 29 mai 2018, le média The Ringer balance donc cette bombe : Bryan Colangelo utiliserait cinq comptes Twitter sous une identité déguisée, pour se payer son prédécesseur Sam Hinkie, mais aussi et surtout pour critiquer le professionnalisme de certains joueurs de l'équipe comme Joel Embiid et Jahlil Okafor. Les burner accounts sont alors déjà monnaie courante en NBA et plusieurs joueurs en possèdent. Kevin Durant est même souvent moqué pour ça. Mais en général, ils sont plutôt utilisés pour répondre à des trolls ou encenser le compte principal...
Les journalistes de The Ringer ont utilisé une méthode simple après avoir remarqué des similitudes entre lesdits comptes : prétendre être l'utilisateur des comptes et indiquer qu'ils ont oublié le mot de passe. Twitter active alors un système de sécurité pour le renvoi d'un mot de passe, qui dévoile en partie l'adresse mail utilisée pour créer le compte. Pour l'un d'entre eux, on devine alors le nom Barbara Bottini, qui n'est autre que la compagne de Bryan Colangelo...
Ils auraient dû rester couchés en 2018
Après avoir démenti être l'utilisateur des comptes en question, Colangelo apprend que les Sixers ont ouvert une enquête. Visiblement, trois des comptes sont fréquemment alimentés par Bottini et les deux autres sont inactifs. En juin, Bryan Colangelo démissionne, bien qu'il continue de dire qu'il n'était au courant de rien. Clairement, un joueur comme Joel Embiid n'était plus franchement motivé à l'idée de travailler avec lui. Et comme Philadelphie a misé sur le Camerounais pour les années à venir...
Aujourd'hui, Bryan Colangelo est sorti de son silence, reconnaissant qu'il n'a pas digéré que ce qu'il qualifie d'affaire de famille soit devenu aussi public. Et il continue de nier en bloc...
"Je ne me suis pas exprimé trop dessus ces deux dernières années car c'est un sujet sensible. Cela a été un coup énorme sur le plan personnel et professionnel et les conséquences ont été dures à gérer. Je n'ai rien vu venir.
Une fois que j'ai été innocenté, il m'a paru approprié de nous séparer avec les Sixers. C'est une décision qui était difficile et ma famille et moi avons passé des moments compliqués. C'est toujours le cas.
Cela fait deux ans, c'est terminé. C'est du passé et je suis prêt à passer à autre chose", a-t-il expliqué au Sydney Morning Herald.
On peut quand même penser que ce sera compliqué pour Bryan Colangelo de retrouver un job à responsabilités prochainement dans la ligue, à moins de faire jouer les relations de son père, toujours très impliqué en NBA...