Shaquille O’Neal se dit à l’origine de l’extinction des pivots

Le Hall of Fame qui se tiendra dans deux jours intronisera Yao Ming et Shaquille O'Neal, deux big men. Pour le Shaq, ils sont des espèces disparues...

Shaquille O’Neal se dit à l’origine de l’extinction des pivots
Shaquille O'Neal prend la question des big men en NBA à coeur. Après avoir fait jaser sur ses déclarations à propos du poste de Tim Duncan, il a profité d'un entretien sur Yahoo Sports pour évoquer à nouveau la question. Alors que Yao Ming et lui-même vont faire leur entrée au Hall of Fame dans les prochains jours, et que Duncan en l'occurrence et Pau Gasol devraient être les prochains intérieurs prétendants à cet honneur, Shaquille O'Neal l'assure, l'espèce est en voie d'extinction :
"Il n'y aura plus jamais un autre moi, un autre Yao, plus jamais. Nous ressentons la disette des vrais pivots. Je pense à la façon dont j'ai dominé, j'ai fait en sorte que les gars ne voulaient plus venir à l'intérieur et ressentir la souffrance. Nous sommes tous des produits de notre environnement, donc quand je suis arrivé, j'ai vu des big men jouer au milieu. Les enfants m'ont vu jouer et ont réalisé qu'ils ne pouvaient pas endurer la souffrance ni ne voulaient la connaître. Alors ils ont commencé à tirer des jumpshots - à la Dirk Nowitzki" a punché le Shaq.
La ligne directrice de Shaquille O'Neal a toujours été la domination. Il a notamment évoqué les changements de règle de la NBA qui ont découlé de cette domination. La naissance des "true zones defenses", la tactique du Hack-a-Shaq, mais aussi la solidification des cercles qu'il martyrisait :
"Quand je suis arrivé dans la ligue au départ, j'ai trouvé mon créneau rapidement. Non seulement je voulais être le meilleur big man, mais je voulais aussi être le plus dominant. Beaucoup de gens clament le titre de meilleur joueur, seulement très peu peuvent dire qu'ils étaient les plus dominants. C'était mon but. (...) changer le jeu comme Mike (Jordan) et Wilt (Chamberlain) l'ont fait. J'aurais vraiment aimé poursuivre ma dernière année à Boston.