Fabuleusement charismatique et parfaitement à l’aise dans sa gigantesque carcasse, Shaquille O'Neal est un « entertainer » né, taillé pour polariser toutes les attentions. Forcément, un personnage aussi extraverti et reconnaissable ne pouvait qu’attirer les producteurs de tous genres et lui ouvrir toutes les portes du show-biz, à Hollywood ou ailleurs. Et le grand enfant qu’était O’Neal lorsqu’il a débarqué dans cet univers de dollars a vite voulu goûter aux plaisirs du cinéma et de la musique. Sans vraiment se soucier de la qualité du produit fini.
Contrairement à un auteur-compositeur-interprète français que nous ne citerons pas (mais qui a suffisamment d’appétit pour manger des steaks « grands comme la Croatie »), la carrière de rappeur de Shaq Fu ne l’a pas couvert de ridicule même si, à deux-trois exceptions près, sa performance la plus marquante reste son diss de Kobe l’invitant à goûter son postérieur.
http://www.dailymotion.com/video/x4sbxx6_shaq-freestyle-et-se-fout-de-kobe_musicRien de bien évolué, donc, malgré un disque de platine pour son premier album, « Shaq Diesel ». Côté cinéma, O’Neal a alterné le très correct (« Blue Chips », dans un rôle quasiment autobiographique de grand feignant dominateur) et l’incroyablement mauvais (« Kazaam » et « Steel »). Sa vraie place semble être dans la télé-réalité, où sa personnalité garantit une certaine dose de divertissement, comme on a pu le voir dans « Shaq Vs ». Son grand sourire a beau disparaître des diffusions NBA, il va rester longtemps sur les écrans américains.