« Bien sûr. Facilement », assurait Shaq à Ariel Helwani d’ESPN.
La raison est simple à en croire Shaquille O’Neal, qui se considère d'ailleurs comme le deuxième meilleur perfomer all-time en finales NBA derrière MJ.« Parce que j’aurais détruit Luc Longley, Bill Wennining (ou une formulation approchante montrant le respect qu’il a pour Bill Wennington), (Bill) Cartwright. Le facteur c’est moi, et mes lancers-francs. »
A propos des lancers-francs, Shaquille O’Neal a une vraie question. Phil Jackson aurait été avec les Lakers ou avec les Bulls ? Quand le journaliste lui répond que le Zen Master aurait été avec les Bulls car c’est sa première équipe :« Ah, alors il aurait tenté de faire du Hack-a-Shaq. J’aurais quand même tourné à 28 ou 29 points, mais la clé aurait été mes lancers-francs. Avec moi, c’est toujours du 50-50. Si j’étais dans un jour avec, nous aurions gagné. Si j’étais dans un jour sans, nous aurions perdu.
J’adore avoir ces conversations. Ils auraient fait ci, on en aurait fait ça. Mais je peux dire que je pense qu’on les aurait battus. »
Cette opposition aurait été fascinante. Il est vrai que les Chicago Bulls n’ont jamais réellement joué face à des pivots dominants en finale. Et quand ils sortaient les New York Knicks, Pat Ewing n’avait pas dans son équipe une star du calibre de Kobe Bryant. Les Lakers du début du siècle auraient forcément été une opposition plus forte. Suffisamment pour venir à bout de l’équipe qui a remporté 72 matches et marché sur tout le monde en playoffs ? Difficile à dire mais passionnant à visualiser. Car si l’équipe de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant était sans doute possible bien plus forte que les différentes victimes des Bulls, le roster de Chicago n’avait lui aussi aucun sens. Peut-être que seule son adresse aux lancers aurait pu stopper Shaq, mais avec trois habitués des All-Defensive First Teams, deux All-NBA First Teams, un meilleur sixième homme, un des meilleurs rebondeurs de l’histoire et un collectif béton, les Bulls avaient largement de quoi compenser. Un débat impossible à régler mais néanmoins passionnant.