Shai Gilgeous-Alexander voit sa cote grimper petit à petit du côté de Kentucky. Une surprise possible lors de la Draft 2018.
Shai Gilgeous-Alexander a rejoint Kentucky il y a quelques mois sans la hype immense qui entoure généralement les prospects signés par les Wildcats. Il faut dire que l'une des places fortes du basket universitaire américain est sur une dynamique un peu creuse. Malgré la Draft en 5e position de De'Aaron Fox et le statut de lottery pick de Malik Monk et Bam Adebayo, aucun des trois ne respire pour le moment la starification NBA comme John Wall, DeMarcus Cousins, Anthony Davis ou Karl-Anthony Towns en leur temps.
Cette année, rebelote. L'ailier Kevin Knox est attendu dans le top 10, par exemple, mais là encore, pas de "talent générationnel" en vue. Ce n'est peut-être pas plus mal dans l'optique d'avancer masqué avant le Tournoi NCAA. Cela dit, quiconque s'est penché sur le début de saison de UK a pu constater que Coach Cal n'avait pas non plus recruté des bras cassés. Shai Gilgeous-Alexander est même une très bonne surprise couvée par le pape du one-and-done.
Le jeune Canadien était hors-radar jusqu'à son arrivée dans un lycée du Tennessee pour son année senior. Puis ses caractéristiques ont petit à petit convaincu les scouts NCAA que "SGA" avait de quoi faire carrière. A la mène, sa taille (1.98m) et la longueur de ses bras en font un défenseur redouté. En attaque, le garçon procède efficacement à coup de drives tranchants et puissants. Son shoot à 3 points est en développement et le voilà à presque 43% avec de plus en plus de tentatives à chaque sortie.
Possiblement destiné à devenir un two-guard (la passe n'est pas sa qualité première), Shai Gilgeous-Alexander ne cesse de progresser au gré des matches avec les Wildcats. Calipari l'utilise près de 30 minutes par match dans un backcourt avec un autre prospect intéressant : Hamidou Diallo.
Cette semaine, il a signé sa meilleure performance depuis qu'il est à Lexington. Face à Vanderbilt, le Canadien au physique ciselé a inscrit 30 points à 12/19 pour aider Kentucky à décrocher la victoire en prolongation. Voilà de quoi il est capable.
En début de saison, le scout Jerry Meyer de chez 247 annonçait, alors que "SGA" n'était pas encore très coté :
"D'ici la fin de la saison, il ressemblera sans doute à un lottery pick incontournable. L'intérêt qu'il va susciter devrait le convaincre de se présenter à la Draft directement".
On n'en est pas encore là, mais la maturité et les caractéristiques de son jeu laissent penser qu'il aura effectivement de quoi déclarer sereinement sa candidature pour le mois de juin. Un bon tournoi NCAA devrait l'aider à convaincre encore un peu plus de monde qu'il mérite d'être pris parmi les 14 premiers de la cuvée 2018 ou pas très loin.