« On a joué contre Kenny Anderson au lycée. Il nous a tués, genre 60 points. »REVERSE : Sur la pochette de « The Chosen Few » tout le Boot Camp Clik était habillé en basketteurs, pourquoi ? SP : Je n’en sais rien, je ne suis pas responsable de ces conneries. Tout ce que je sais, c'est que tout le monde portait des Converse Chuck Taylor sur la pochette et moi j'ai des Converse en cuir, des Doctor J. Ils sont fous les gens, la Chuck Taylor, c'est vraiment de la merde, la basket la plus inconfortable qui existe, le genre de truc que tu mets que si t'as que ça à mettre, tu vois. (Rires) Les gens qui portent des Chuck Taylor, je les regarde de travers, sérieux ils ne sont pas normaux. (rires) REVERSE : Tu nommes souvent des joueurs dans tes rimes, Moses Malone, Darryl Dawkins, Do Wilkins… Toi, tu serais plus proche de qui ? SP : Bonne question, je ne vais pas te sortir Jordan ou Magic, on va être réaliste, pas un All-Star, mais un starter, un de ces gars à qui tu peux te fier parce que tu sais ce qu’il va te donner à chaque match. Donc je dirais Charles Oakley. Tu savais ce qu’un mec comme Oakley pouvait apporter, c’était un mec fiable. Même dans un nouveau son de mon album, « Mic Tyson », je parle de ça. Je dis « LeBron James, naahh i’m Kevin Duckworth/Len Bias been with the God, fuckin with Ruck works ». Tu vois, un Oakley ou Duckworth. REVERSE : Tu crois que tu aurais pu finir comme Len Bias aussi ? SP : (Il prend un ton sérieux) Oui carrément… enfin non, une fois je crois que j’aurais pu finir comme Len Bias, me défoncer et finir à l’abandon seul quelque part, ça aurait pu arriver. Par chance, j’ai toujours réussi à me rattraper au dernier moment. Tu sais ce que c’est, tu essayes une drogue, tu la kiffes et tu en abuses grave jusqu’au jour où tu te rattrapes et où tu te dis « Qu’est-ce que c’est que cette merde !? ». Soit tu te rattrapes, soit tu meurs. REVERSE : Tes meilleurs souvenirs ? SP : On a joué contre Kenny Anderson au lycée. Il nous a tués, genre 60 points, le type était énervant… Sinon, quand St. John’s tuait n’importe quelle équipe, j’étais super fan de Walter Berry, Willie Glass, Chris Mullin, Mark Jackson. Sinon quelques types avec qui j’ai pu traîner, World B. Free est de Brownsville comme moi, Rasheed Wallace aussi. Un jour, il ne pouvait pas sortir donc on a emmené son père en boite avec tout le Boot Camp, on s’est bien marré ! (rires) Sinon mon gars Uncle Cliff Robinson, quand il jouait à New Jersey, on est tous allé dans sa baraque, on était tous en train de fumer et lui il ne pouvait pas. La semaine suivante, il s’est fait suspendre pour marijuana. (rires) Je lui dis « C’est nous ? », il m’a répondu que non, j’ai respiré. (rires) REVERSE : Ton opinion sur les Knicks ? SP : Je te dis direct, il faut dégager Mike D’Antoni, la défense est juste inexistante ! Il a transformé les Knicks en une équipe de losers excitante à voir jouer parce qu’ils marquent 120 points par match, les fans sont contents même quand ils perdent ! (rires) Ils sortent du match et te disent tous la même chose : « On a perdu, on a failli gagner, y’avait du spectacle »… pathétique (rires). Et puis Anthony fait chier avec ses isolations. C’est pas les New York Anthony’s, c’est les New York Knicks, tu captes ?! Chauncey Billups est un OG (Original Gangster), il devrait lui parler et lui montrer sa bague…
Sean Price : « J’aurais pu finir comme Len Bias »
Pour fêter la sortie de son album "Imperius Rex" qui vient de paraître, voici l'interview que Sean Price nous avait accordée dans le numéro 32 de REVERSE.
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