"Je ne veux pas vous manquer de respect, mais ce n’est pas un sujet intelligent à aborder", a lancé Scariolo. "Sachant qui je suis, qui sont mes joueurs et quelle fédération nous représentons, ce que nous avons gagné et comment nous nous comportons. Ce n’est pas un sujet intelligent à soumettre à discussion."Même son de cloche du côté de José Calderon, lui aussi agacé par les rumeurs.
"Je n’aime pas lire ce genre de choses. Nous jouons tous les matches pour les gagner", a-t-il affirmé avec aplomb. "Il est déjà arrivé que des équipes essaient de nous éviter durant des tournois et on a toujours critiqué ça. Ce n’est pas ce que nous faisons, depuis dix ans maintenant. On essaie toujours de gagner. On ne sait pas ce qui se passera après mercredi, qui on rencontrera. Cette équipe joue toujours pour gagner. Je ne sais pas ce que les gens croyaient, mais on ne va pas s’attarder là-dessus."Il n'empêche que même les journalistes Brésiliens s'étonnaient du changement d'attitude des Espagnols dans le dernier quart et ont même demandé à Ruben Magnano, le sélectionneur de la seleçao, s'il avait été surpris par ce changement.
"Je ne commente que le match du Brésil, pas de l'Espagne", a-t-il botté en touche.Scariolo reconnaissait pourtant que son équipe avait bien moins bien joué sur le fil.
"Je pense que nous n’avons pas du tout fait un mauvais match. Nous avons bien joué pendant trois quart-temps, on avait bien le contrôle du match mais dans le dernier quart-temps on les a laissé revenir. Ils ont mis des gros shoots, nous avons pris les mauvaises décisions ce qui leur a permis de courir et d’avoir des paniers en transition."Ce qui laisse surtout songeur, au-delà du score du dernier quart-temps en lui-même, c'est le 5 aligné par Scariolo pour débuter cette ultime période (5 remplaçants qui sont restés bien longtemps ensemble sur le parquet) et la soirée transparente de Rudy Fernandez (0 pt à 0/1 en 17 minutes)... Quoi qu'il en soit, l'Espagne rencontrera désormais la France en quart de finale mercredi. Si elle a choisi son adversaire, espérons que ça ne lui porte pas chance...