Dure, la vie sans son meilleur joueur. Les San Antonio Spurs s’y sont presque faits. Finalistes de Conférence sous l’impulsion d’un Kawhi Leonard MVP-esque l’a dernier, les éperons sont descendus au septième rang de la Conférence Ouest après une saison marquée par l’absence quasi-intégrale de leur superstar. KL n’a joué que neuf matches. Les médecins de la franchise l’ont autorisé à rejouer mais ce dernier consulte son propre staff. Il ne se sent pas encore prêt et toujours gêné par sa blessure aux quadriceps.
Dans les têtes, les joueurs et le staff sont allés de l’avant. Ils ont appris à faire sans lui. Même si les ambitions ne sont évidemment plus aussi élevées. Les Spurs se coltinent les Golden State Warriors dès le premier tour et, à moins d’un miracle, ils n’iront pas au-delà. Ils ont été dominés dès l’ouverture des playoffs. Mais ils ont réagi dans le Game 2, finalement perdu 101-116.
« Je suis content de la façon dont ils ont joué ce soir », notait tout de même Gregg Popovich. « Ils ont parfaitement exécuté le plan de jeu. On était agressif et on a bien joué. Mais les tirs ne sont pas rentrés. C’est ce qui a fait la différence. Ils ont shooté à 48% à trois-points, nous étions à 14%. Difficile de surmonter ça. »
Les San Antonio Spurs, maladroits même quand ils sont ouverts
Les San Antonio Spurs ont effectivement de gros problèmes d’adresse. Ils ont converti seulement 4 de leurs 28 tentatives extérieures. Ce n’est même pas comme s’ils prenaient de mauvais tirs. Les Californiens leur laissent volontiers des positions lointaines. Mais les éperons ne punissent pas. Ils ont raté les sept tirs extérieurs où ils étaient laissés complètement seul derrière la ligne à trois-points. Ils pointent même à 4/18 dans une telle situation depuis le début de la série. Et c’est effectivement difficile d’espérer quoi que ce soit contre les champions en titre en manquant autant de shoots ouverts.
Le groupe de Gregg Popovich n’a pas assez de snipers à sa disposition. C’est fâcheux à une époque où les paniers primés sont de plus en plus recherchés. Les Spurs étaient la cinquième équipe la plus maladroite de la ligue de loin cette saison. Danny Green est irrégulier. Rudy Gay n’est pas un tireur d’élite. Patty Mills a lui aussi ses jours sans. Dejounte Murray est incapable de shooter à plus de quatre mètres. En fait, c’est à se demander si l’effectif ne manque tout simplement pas de talents.