"J'ai du mal à croire que nous avons gagné cette série 4-0", explique Gregg Popovich à Sports Illustrated. "Nous n'avons botté le cul d'aucune équipe."Et pourtant si. 12 victoires, 2 défaites, 2 sweeps, les San Antonio Spurs ont dominé leur sujet sur le bout des ongles. Finalement, seuls les valeureux combattants des Golden State Warriors ont été en position de créer l'exploit et encore on doute que les Texans aient vraiment été déstabilisés. En comparaison avec les autres années ponctuées par une victoire finale des Spurs, les coéquipiers de Tim Duncan sont meilleurs que jamais, du moins dans les chiffres. Pour la première fois, ils affichent un différentiel de + 10 points en playoffs. Une statistique qui s'explique par les performances des hommes de Gregg Popovich des deux côtés du terrains. Autrefois meilleure équipe de la NBA en défense, San Antonio s'est affirmée comme une puissance offensive depuis deux, trois saisons. Pourtant, les Texans ont su élever leur niveau de jeu en défense au moment d'affronter les Memphis Grizzlies. Pour preuve, Marc Gasol a été limité à 40% aux tirs, Zach Randolph à 30%, aucun des deux intérieurs n'est d'ailleurs parvenu à marquer plus de 20 points lors des quatre rencontres, Mike Conley a été limité à 38% aux tirs et les Grizzlies ont marqué moins de 90 points en moyenne sur la série (87,8) et ce malgré deux prolongations.
"Nous étions moyens en défense la saison dernière", rappelle Gregg Popovich. "C'était notre but de franchir un pallier supplémentaire dans ce domaine face à des équipes défensives. Nous ne sommes pas les meilleurs mais nous sommes en progression."Les San Antonio Spurs ont désormais plusieurs jours pour se reposer avant le premier match des finales, le 6 juin prochain. La franchise court après un cinquième titre de champion NBA, histoire d'écrire un peu plus l'histoire de cette équipe atypique...